Le 4 janvier, l'entreprise Bridgestone située dans le zoning de Frameries annonçait son intention de licencier 18 travailleurs et de demander des efforts salariaux. Aujourd'hui, un protocole d'accord a été trouvé afin de réduire le nombre de licenciements. D'autres pistes d'économie ont également été dégagées afin de garantir le salaire des travailleurs. L'avenir reste pourtant incertain...
Bridgetsone Aircraft travaille dans le domaine du rechappage de pneus d'avion, un secteur très impacté par la crise que nous connaissons. Début de l'année, le couperet tombait : 18 travailleurs devaient être licenciés. Grâce à la négociation, un accord a pu être trouvé sur ce volet. 9 d'entre eux, les plus âgés, partiront.
« On a travaillé sur deux pistes. A la fois, l'aspect prépension car comme l'entreprise va être reconnue en restructuration, cela permet de diminuer de diminuer l'âge de départ et cela permet à l'employeur de ne pas remplacer les départs. Ca c'est l'aspect prépension. Nous avons aussi travaillé sur l'aspect pension anticipée avec complément d'entreprise », détaille Frédéric Michel, Secrétaire régional de la Centrale FGTB Mons-Borinage.
L'autre volet de négociations a porté sur la volonté de l'entreprise de réduire les coûts salariaux. La aussi, le syndicat majoritaire estime avoir limité la casse...
« Il y a quand même des avantages que les travailleurs vont perdre, même si c'est limité dans le temps. Il y a quelques diminutions sur les avantages extra-légaux. Mais quand on regarde la situation de départ où l'employeur demandait une diminution de salaire de 8% , on peut dire qu'aujourd'hui il y a un fameux fossé. Nous estimons avoir bien travaillé » poursuit Frédéric Michel
Ce n'est pas pour autant que le syndicat crie victoire. 9 licenciements, cela laisse un goût amer. Par ailleurs, l'entreprise recourt toujours a un chômage économique important. Il faut donc rester prudent.
« On est quand même dans une certaine incertitude. On a mis les balises pour faire le dos rond pendant un certain nombre de mois. Mais cela reste compliqué. Il y a vraiment une part d'incertitudes avec des choses que l'on ne contrôle pas. Le secteur aéronautique a été touché de plein fouet, comme d'autres secteurs, et ici on ne voit pas encore le bout du tunnel même s'il y a des éléments positifs qui apparaissent » conclut le syndicaliste.
Des éléments positifs mais le syndicat continue à réclamer l'extension du chômage corona au moins jusqu'en 2022.