Le couperet est tombé le 17 juillet dernier, l'ALE de Mons est déclarée en faillite. Un curateur a été nommé. Cet après-midi (mardi 30 juillet), il a rencontré les 80 travailleurs de la structure. Il va demander au tribunal la poursuite des activités afin de trouver un repreneur qui acceptera d'embaucher un maximum de travailleurs. Le tout c'est de savoir dans quelles conditions. Pour les 80 membres du personnel, l'incertitude demeure.
Le couperet est tombé ! Le 17 juillet dernier, l'Agence locale pour l'Emploi de Mons a été déclarée en faillite. Depuis, un curateur a été nommé. Ce mardi 30 juillet, il a rencontré les 80 travailleurs de la structure afin de leur exposer l'objectif à poursuivre.
« On avait une réunion avec l'ensemble du personnel pour leur exposer ce que je souhaite faire dans un premier temps, c'est-à-dire poursuivre l'activité. Il fallait donc rencontrer les travailleurs pour les rassurer. Je vais ensuite m'adresser aux clients pour leur enjoindre d'être solidaire de ces personnes qui se retrouvent dans une difficulté aujourd'hui » explique B. Popyn, le curateur.
Ça c'est pour la mission de base. Mais le curateur doit aussi s'atteler à trouver un repreneur. Toutes les procédures entamées par le passé repartent aujourd'hui de zéro.
« Le but que nous allons poursuivre, c’est de trouver un repreneur qui reprenne l'ensemble du personnel ou en tout cas la plus grande part afin de maintenir l'emploi dans la région » poursuit le curateur.
Cette condition ne rassure pas spécialement les travailleurs. Un tiers d'entre eux souffre en effet de problème de santé. Par ailleurs, les aides-ménagères souhaitent insister sur la nécessité de garantir leurs conditions de travail et la reprise de leur ancienneté, par exemple.
« Ce qui me fait peur c’est que des sociétés seront intéressées par certaines aides-ménagères et pas par d'autres, parce qu'on n'a pas toutes le même âge, la même santé... Il y a des mi-temps médicaux, des maladies de longue durée. Il y en a qui ont plus de clients que d'autres et il y a des clients qui veulent déjà partit parce qu'ils veulent que le travail soit fait ! Il y en a de plus compréhensifs que d'autres. On a peur de ce qui va se passer » explique Pascale Maquestiaux, aide ménagère depuis 20 ans et déléguée FGTB
« Par rapport à d'autres sociétés, on était bien mis. On avait nos avantages, nos chèques-repas, une prime de fin d'année, chose que certaines sociétés ne veulent plus payer » ajoute Souhila Djouadi, aide-ménagère, déléguée CSC.
Aujourd'hui, les 80 travailleurs, qui n'ont pas reçu leur C4, continuent de travailler. Le paiement de leurs salaires est garanti par la curatelle. Il faut donc maintenant convaincre les clients de rester fidèles à leur aide-ménagères, un métier qui est largement en pénurie.
« On a des clients depuis des années, qui nous suivront où qu'on aille. Mais maintenant, il ne faut pas que ça dure des mois et des mois. Et il faut aussi voir si les conditions de la société repreneuse conviennent aux clients » souligne Pascale Maquestiaux
Ce sont toutes ces données qu'il faut maintenant mettre sur la table. Le curateur rencontre déjà des repreneurs potentiels cette semaine. Pour le suivi judiciaire. Il faudra néanmoins patienter car ce sont les vacances judiciarises.
« La prochaine audience ce sera le 6 août. J'y exposerai ma demande de poursuite d'activités pour une période d'un mois, le temps d'interroger les différents acteurs. En attendant l'emploi est maintenu sous la condition de la poursuite des activités » conclut B. Popyn, curateur de la faillite.