Il y a un peu moins d'un an, la commune de Dour s'est mobilisée via Dour Entraide pour accueillir des Ukrainiens. Aujourd'hui, le CPAS avec l'aide de bénévoles s'applique à encadrer les réfugiés pour trouver un travail. Une permanence "emploi" a d'ailleurs été mise en place récemment.
Samedi matin à la maison communale de Dour, c'est l'heure des permanences emploi destinées à la vingtaine d'Ukrainiens qui sont encore domiciliés dans l'entité. Ce nouveau service, né de la volonté d'une bénévole, ukrainienne d'origine, répond à un constat.
« On s'est rendu compte qu'il y avait encore beaucoup de difficultés à trouver du travail. Donc on a mis en place des permanences organisées par des bénévoles, qui prennent la peine de discuter avec les personnes pour voir leurs projets. Cela se fait en parallèle avec le CPAS » explique Martine Coquelet, Présidente du CPAS de Dour.
Aujourd'hui, Sofia et son amie lettonne reçoivent des ukrainiennes diplômées. Daryna était professeur d'anglais. Elle aimerait donc à nouveau pouvoir partager son savoir pour diverses raisons.
« J'ai étudié l'anglais pendant de nombreuses années. J'aime les enfants. J'aime enseigner à des Ukrainiens autant qu'à des Belges. Selon moi, tous les enfants sont les mêmes. Je veux dispenser mon savoir. Je suis très reconnaissante envers la société belge de m'avoir beaucoup aidée quand je suis arrivée. Je veux donc rendre la pareille à la société belge » souligne Daryna Nazarova, réfugiée ukrainienne.
Et ça tombe plutôt bien...
« La commune est très intéressée parce que les professeurs de langue sont en pénurie. Il y a sur la commune une école en immersion anglaise, donc ça peut être intéressant pour la commune, comme pour Daryna » constate Sofiya Tsykholyas
Le premier problème à résoudre c'est d'obtenir l'équivalence du diplôme.
Autre rendez-vous, autre profil. Katerina était architecte, manager dans une société de vente de matériel de salle de bain. Travailler pour elle, c'est essentiel pour avancer.
« La vie un an après, elle est plus agréable. Je suis passée par la colère, la peur, puis l'acceptation. Aujourd'hui, tout ça, c'est derrière moi. Maintenant, je veux me tourner vers le futur. Je voudrais améliorer ma situation socio-professionnelle » explique Katerina Syttseva, réfugiée ukrainienne
Evidemment reste la barrière de la langue. Toutes les deux suivent les cours mis en place par le plan de cohésion social de la commune. Elles progressent doucement.
« Enchantée, ...c'est ce que je dis quand je rencontre de nouvelles personnes. Bonne journée, bonne soirée... » sourit Daryna
Ce qui reste difficile par contre c'est la situation de leur pays et l'avenir qui les attend, avec leur famille.
« Un an après, j'ai l'impression que la situation est surréaliste. Je n'arrive pas à comprendre comment cela a pu se produire » se désole Katerina.
« Personne ne s'attendait à ce que cela arrive. Personne n'y croyait. Après, je suis arrivée en Belgique. J'y suis pour l'instant mais c'est difficile de savoir pour combien de temps » avoue Daryna.