Pour la quatrième année, les Instituts wallons de Formation en Alternance organisent des rencontres minutes entre patrons et candidats apprentis. Ce matin, c'est le Centre de Mons qui proposait aux apprentis coiffeurs, vendeurs et maçons de trouver un contrat en un temps record. Un gain de temps pour tout le monde!
Patron cherche apprenti désespérément, et inversement, c'est pour cette raison que sont nées ces rencontres sous l'égide de l'IFAPME. Du côté des patrons, ces séances sont une aubaine surtout par les temps qui courent.
« Si je peux avoir un aidant en permanence que je peux former, cela m'aiderait car pour l'instant c'est très difficile de trouver de la main d'oeuvre », témoigne Roméo Ferretti, entrepreneur.
« La voie traditionnelle, je l'ai utilisée. J'ai déjà des apprentis chez moi. Mais ici, ça me permet de voir plus de monde car c'est compliqué de recruter des jeunes. Les horaires ne leur conviennent pas. ls sont trop pris par les réseaux sociaux, ils ne savent pas se lever !» souligne Alain Declercq, gérant d'une supérette.
Et pourtant du côté des jeunes, c'est aussi parfois compliqué de trouver un contrat d'apprentissage.
« Sur la vente, on a une quarantaine d'apprenants qui cherchent. On n'a pas mal de patrons mais certains on du mal de trouver une entreprise. Dans la vente ça va encore mais dans la construction, on peine un peu » indique Thomas Denis, Coordinateur du service alternance de l'IFAPME de Mons.
C'est donc pour faire correspondre l'offre et la demande que l'IFAPME organise ses speed jobbing. Les candidats du jour cherchent un contrat en vente, en maçonnerie ou en coiffure. Cv et lettre de motivation en main, ils ont été préparés par l'équipe pédagogique pour séduire et s'affirmer, pas toujours évident.
« J'ai mis en avant mon sourire, je peux jouer de mes atouts, sans être narcissique ! J'ai bon espoir oui » sourit Jérémie, apprenti vendeur.
« J'étais stressée au début mais quand j'ai parlé à la patronne, ça a été. J'ai un peu peur qu'elle prenne quelqu'un d'autre » indique Sidney, apprentie coiffeuse.
Pour certains, l'essai s'est très vite avéré concluant. Après quelques rencontres, notre patron maçon a déjà trouvé son homme.
« J'ai rencontré 4 jeunes, je leur ai posé quelques questions et s'ils étaient motivés. Il y en a un qui est sorti du lot, qui n'habite pas trop loin de chez moi donc on va faire un stage découverte de 5 jours et puis, s'il convient, on fera le contrat d'apprentissage pour un an et puis on voit » explique Roméo Ferretti.
On voit si patron et apprenti s'entendent pour entamer qui sait une longue carrière commune.