Les habitants d'Harmignies l'attendent depuis plusieurs années! La construction d'une zone d'immersion temporaire visant à protéger le village des inondations a débuté. Les travaux étudiés par le service public de Wallonie vont durer 150 jours ouvrables. Plusieurs digues se fondront désormais dans le paysage afin de retenir les eaux débordant de la Trouille.
Ces images ne seront-elles bientôt qu'un mauvais souvenir pour les habitants d'Harmignies? C'est en tout cas l'objectif du service public de Wallonie en construisant au milieu des champs cet ouvrage d'art qui sera accompagné de digues. Cette future zone d'immersion temporaire aura une capacité de stockage de 100 000 mètres cubes.
« Pour retenir cette eau, on va construire une digue de 150 mètres en rive gauche et puis on a un ouvrage de régulation et puis on aune autre digue de 100 mètres de long en rive droite » explique Philippe-François Descamps, chef de district ad interim au Service public de Wallonie.
Les premiers travaux visent notamment à détourner la Trouille, rivière qui paraît calme aujourd'hui mais qui est pourtant la principale responsable des inondations.
« On a creusé le contournement qui sert à détourner la Trouille pendant la durée des travaux de construction de la ZIT. Quand ces travaux seront à mi-chemin et que l'ouvrage de régulation sera fini, on pourra refaire passer la Trouille » poursuit l'ingénieur.
L'aménagement de cette zone d'immersion temporaire était dans les cartons depuis de nombreuses années mais le projet a dû être complètement revu. Aujourd'hui, tous les astres sont alignés pour sa concrétisation.
« Ça va coûter 1,6millions HTVA mais on ne sait pas encore quelles seront les révisions car pour l'instant on est sur une augmentation des coûts de l'ordre de 12 à 15%. Les travaux vont durer un an, un an et demi » indique Pierre-François Descamps.
Ces travaux sont prévus pour résister aux crues habituelles. A terme, les digues pourraient être relevées et une autre zone d'immersion temporaire devrait être construite vers Harvengt. A noter que les travaux en cours ne modifieront presque pas le paysage.
« Le digue se trouvera en travers du paysage. Elle ne va pas vraiment bloquer la vue. Les habitants ne verront pas vraiment la différence à part une butte enherbée et on va planter une série de saules têtards des haies vives et on va créer une mégaphorbiaie en excavant le sol sur une dizaine de centimètres pour permettre le développement des roseaux, de batraciens et petits animaux » souligne le chef de district.
Parallèlement à ces travaux, le Service public de Wallonie continue à mesurer le débit de la Trouille en temps réel, de quoi alerter les habitants au besoin.