Centre d'éducation permanente, salle de spectacles, la Zwarte Biquette, c'est un lieu particulier à Sars-la-Bruyère, propice aux expérimentations artistiques et culturelles. C'est en voulant échapper au confinement dû au Covid qu'est né ce projet.
Un atelier d'écriture à distance, transformé en plaidoyer libérateur des désirs féminins.
Une équipe motivées, des fidèles, devenues presque des copines, initialement réunies par Barbara Dulière autour d'un projet fédérateur, d'une thématique particulière. Des filles, des femmes, des mères, qui vont oser parler de leurs désirs, de leurs plaisirs sans complexes, et sans fausse pudeur, entre elles, autour d'un atelier d'écriture à distance parce que réalisé par écran interposé en plein confinement.
Barbara Dulière : "On ne peut pas rester là sans rien faire, les gens ont quand même encore des choses à dire même en période de confinement. Il faut garder un lien social, donc on a utilisé l'outil technologique pour créer ensemble quelque chose."
Jackie : "Sur un plan plus personnel, ça a permis de rencontrer de nouvelles personnes, ce qui était rendu difficile par le confinement, et discuter, d'autres chose que du Covid... Cet atelier a permis aux femmes de discuter entre elles, dans un environnement exclusif, sans avoir la peur d'être jugée et de parler de sexualité pour de vrai."
Barbara Dulière : "J'avais envie de discuter avec les femmes de leurs plaisirs et de leurs désirs qui n'est pas nécessairement connu, mais souvent plus au contact de l'homme ou à travers le fantasme de l'homme. Qu'elles puissent dire ce qu'elles aiment et être entendues."
Un atelier d'écriture qui a, au fil des séances, su explorer l'intimité des autrices, alimenté par les confidences, sans devenir biographique, mais en abordant des thématiques tant universelles que féminines. Pour aller au bout de la démarche, les textes ont été rassemblés en une pièce qui décortique toutes les facettes des plaisirs féminins.
Barbara Dulière : "Dans l'écriture on met toujours une part de soi, on se sert de ses expériences pour nourrir sa créativité et après avoir écouté les textes, je me suis dit qu'on pouvait y aller. On a rédigé des revendications en partant du J'accuse de Zola."
Jackie : "ça fait du bien,, c'est libérateur, ça fait un peu peur la première fois, surtout que mon papa était venu voir la pièce. C'est pas un sujet qui e fait peu dans la vie de tous les jours mais c'est la première fois que j'avais l'occasion d'en parler aussi ouvertement."
En représentation à la Zwarte Biquette, à Sars-la-Bruyère, l'expérience a convaincu les participantes et le public. Une deuxième est en préparation.