A l'initiative des citoyens regroupés dans le comité contre Envirolead, une série de mesures et d'analyses ont été réalisées hier aux alentours de l'implantation de l'usine de traitement des batteries au plomb.Des relevés réalisés aussi aux abords de l'entreprise Comet Sambre, qui à Obourg, a installé une des plus grosses unités de broyage de métaux d'Europe.
Les mesures donnent des résultats presqu'instantanés. Des échantillons de terre collectés de l'autre côté du canal, en face de Comet Sambre, sont là passés au crible par le spectromètre à fluorescence X. Une série d'analyses précises, qui, si elles ne remplacent pas les travaux de laboratoire, permettent de révéler la présence massive de certains éléments polluants.
C'est à la demande du Comité de riverains opposés à l'installation d'Envirolead que ces analyses sont réalisées. A Obourg, elles révèlent une forte teneur en plomb, jusqu'à 1200ppm, mmg par kilo de terre, alors que le seuil est fixé à 200. Toutes les données collectées feront l'objet d'une mise en perspective pour cartographier les sociétés aux enjeux environnementaux délicats. En face de Comet Sambre mais aussi aux abords de l'implantation prévue d'envirolead.
Et La Région Wallonne a elle aussi demandé à ce que des analyses soient réalisées. La question est délicate et a fait l'objet d'une interpellation parlementaire à la ministre Tellier. Il s'agira donc de confronter ces données et de prendre au besoin les mesures qui s'imposent.
Sans être opposés aux entreprises qui respectent les règles environnementales, les membres du comité de riverains espèrent faire prendre conscience aux autorités des réalités de terrain.
Concernant l'implantation d'envirolead, la procédure est toujours en cours au conseil d'état, et la détermination du comité ne faiblit pas.