Pour certaines, cela fait plus d'un an et demi, 1 an et demi d'attente après une fermeture forcée. Depuis ce premier octobre, les boîtes de nuit ont enfin pu accueillir à nouveau leurs clients, un peu comme avant. Pour cela, le pass sanitaire est de rigueur ou un test négatif.
Des adaptations sont donc nécessaires mais le soulagement est là. Exemple à Jemappes.
« Personnellement, je suis assez content car nous pouvons reprendre nos activités enfin normalement » explique Jordan Van Wymeersch, responsable du bar et des commis d'une discothèque.
« Le sentiment c'est "enfin" on peut ouvrir car on pensait être abandonné. Depuis près de deux ans, nous sommes presque obligatoirement fermés » avoue Mathieu Wohrmann, associé d'une discothèque.
Ce premier octobre est à marquer d'une pierre blanche pour le monde de la nuit. Après avoir sommeillé plus de 18 mois, les clubbers peuvent retrouver leurs habitudes, même si dans cet établissement, les affaires avaient doucement repris en juillet.
« Grâce à la partie restauration, nous avons pu rouvrir mi-juillet ,mais nous étions limités en terme de temps et d'heure car nous avions les mêmes obligations que les restaurants » explique Jordan.
Il faut donc retrouver ses marques et se remettre dans le bain. Car dès demain, la discothèque sera complète pour accueillir un rappeur bien connu. 1000 clients sont attendus.
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« On ne s'imagine pas mais quand on reprend d'un coup comme ça, voir le nombre de client et savoir regérer la pression, car derrière le bar il y a pas mal de pression pour que les clients soient satisfaits, c'est quand même pas mal compliqué. Il faut se remettre tout doucement dedans et espérer que ça vienne par petites vagues », souligne Jordan.
Pour pouvoir fonctionner à plein régime, les discothèques ont dû s'adapter et engager du personnel supplémentaire pour contrôler.
« Il va y avoir un contrôle de la vaccination Covid et on met en place un chapiteau avec deux infirmières pour pouvoir faire un test rapide. A l'intérieur, on a un contrôle qui permet de voir le taux d'oxygène qu'il y a dans la boîte de nuit », détaille Mathieu.
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Des obligations qui vont peser sur les finances mais qui ne découragent pas les gestionnaires, trop heureux de pouvoir à nouveau fonctionner.
« Il y a pas mal de collègues de discothèques ou de bars dansant qui ont eu du mal, nous aussi d'ailleurs. Heureusement, nos partenaires financiers nous ont suivi, sans cela, c'était fini », analyse Mathieu Wohrmann.
A voir sur le long terme les traces que la crise sanitaire laissera sur le monde de la nuit. Pour l'instant, il s'agit avant tout de repartir et de profiter du moment.