À peine deux semaines après la rentrée, la situation devient ingérable dans de nombreux établissements scolaires. Le variant Omnicron frappe les élèves et les enseignants, entraînant absences à répétition et fermetures des classes.
À l'école communale de Thulin, Florence Fontaine, la directrice passe son temps à gérer cette crise au sein de son établissement, au point de mettre la pédagogie et la vie de l'école de côté.
Coups de téléphone de parents qui se questionnent, absences à répétition d’élèves et d’enseignants, normes qui changent sans cesse, la directrice doit gérer une charge importante de travail lié à la crise sanitaire en dépit de la partie pédagogique.
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"Coups de téléphone, mails, parents qui viennent récupérer du travail pour les élèves absents, organiser des remplacements et gérer le travail en distanciel. Le travail pédagogique est balayé depuis des semaines parce que c’est impossible de se concentrer quand on a autant de sollicitations." Florence Fontaine, directrice de l’école communale de Thulin
Pour la première fois, la directrice a dû fermer une classe de 2e et 3e maternelles au vu du nombre de cas qui ne cessent d’augmenter.
"Nous avons aussi des enseignantes absentes qui sont positives au covid. Le problème, c’est qu’il y a une pénurie d’enseignants donc on ne sait pas les remplacer. C’est vraiment le royaume de la débrouille." Florence Fontaine, directrice de l’école communale de Thulin
Pour pallier l’absence d’enseignants, l’école fait appel à des professeurs intérimaires, qui, eux aussi voient leur quotidien chamboulé par la crise. Nouvelle classe chaque semaine, horaires construits à la carte, Justine se doit d’être flexible.
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"Je n’ai su que samedi soir que je devais donner cours ce lundi. J’ai fait de la préparation pour rien. Par la suite, il faut être flexible. Il n’y avait personne pour mardi donc je me suis mise disponible. C’est compliqué, c’est toujours tenter de gérer comme on peut." Justine Berlemont, enseignante remplaçante
Les directeurs déplorent le manque de soutien à l’enseignement fondamental. Déjà en décembre 2021, plus de 400 personnes avaient manifesté devant le cabinet de la ministre de l’Éducation pour exprimer leur surmenage et leur ras-le-bol.