Après deux ans d’absence pour cause de pandémie, l’Orchestre royal de Chambre de Wallonie, basé à Mons, a retrouvé la scène internationale. Le week-end dernier, l'ORCW s'est rendu à Toulouse pour un concert qui tenait particulièrement au chef Vahan Mardirossian, d'origine arménienne. Depuis 26 ans en effet, il participe à une action de bienfaisance en faveur des enfants de son pays et des petits Toulousains.
Il est tôt ce matin là, beaucoup trop tôt pour le directeur musical de l'Orchestre royal de Chambre de Wallonie. Direction l'aéroport pour un départ vers Toulouse.
« Que je sois debout à cette heure-ci, c’est extrêmement rare ! Ce n’est que pour le voyages. Das la vie normale, à cette heure-ci, je vais me coucher » sourit Vahan Mardirossian, Directeur musical de l’Orchestre royal de Chambre de Wallonie.
Aujourd'hui pas question de se coucher. Pour son premier concert post-covid plus lointain, l'orchestre est attendu dans une salle prestigieuse et pour une cause particulière.
« Je suis content que le premier concert se passe dans cette salle que l'on retrouve pour la première fois depuis 10 ans. L'acoustique est fantastique et on y vient pour quelque chose qui tient à coeur, l'Arménie, un pays en grande difficulté » souligne Laurent Fack, Directeur musical de l'ORCW.
Et pour aider les enfants de ce pays, ainsi que les petits Toulousains, l'amicale des Arméniens organise depuis 26 ans un concert exceptionnel. Cette fois, c'est l'orchestre qui est en tête d'affiche. Il accompagne notamment les frères Philipps, des solistes, très proches de Vahan Mardirossian. La musique est aussi une histoire d'amitié.
« Lors de notre 1er concert en 1997, un pianiste nous a lâché ! Jean-Marc Philipps a dit moi je connais un pianiste fabuleux il a une vingtaine d'années, c'était Vahan ! Et c'est comme ça qu'une grande amitié a commencé » explique Gérard Karagozian, Vice-président de l’amicale des Arméniens de Toulouse.
Pour ce concert, l'orchestre a dû répéter ferme car au programme figure notamment de la musique arménienne. Il faut donc changer ses habitudes, c'est là aussi tout l'intérêt de la nouveauté.
« Nous qui somme habitués à jouer Mozart, des choses comme ça, il y a d'autres codes qu'il faut intégrer », souligne Anne Pingen, altiste à l'ORCW.
« Il faut quand m^me connaître le mode d'emploi parce que c'est... au niveau de la coutume, on ne connaît pas, il ya des choses surprenantes. Mais Vahan est là pour nous l'apprendre mais c’est sûr qu'il y a le mode d'emploi à connaître » indique Isabelle Scoubeau, violoniste à l'ORCW.
Et apparemment le mode d'emploi a bien été intégré puisque tant les musiciens que le chef rentrent satisfaits de cette première vraie escapade à l'étranger.
« Si on est pas rempli, on ne peut pas donner. Et je crois qu'avec les collègues on était bien rempli et on a bien pu communiquer nos émotions vers le public » analyse Red Gjeci, violoniste.
« L’orchestre était magnifique comme d’habitude. Je suis de plus en plus satisfait. Ça se passe très bien ! » conclut Vahan Mardirossian.