En 2021, un collectif biodiversité a été créé au sein du personnel du Centre Hospitalier Universitaire et Psychiatrique de Mons-Borinage. Il faut dire que ce site de 30 hectares aux portes de Mons s'y prête à merveille. Plusieurs activités sont donc mises en place pour favoriser la nature. Des moutons viennent d'arriver pour entretenir certains espaces verts et ce n'est là qu'un début...
Voici les moutons qui sont chargés depuis peu d'entretenir cette parcelle au coeur même du Centre hospitalier universitaire et psychiatrique de Mons-Borinage. Ce projet est né d'une volonté : favoriser la biodiversité sur ce site où la nature est plus que présente. C'est ainsi qu'est né un collectif d'une quinzaine de membres du personnel.
« C’est une façon de créer du lien entre les collègues et le site naturel sur lequel ils travaillent. On a octroyé à ce collectif un budget, beaucoup de liberté et ils se réunissent entre eux et décident des actions à mener », détaille Stéphane Olivier,
L'arrivée des moutons n'est que la première action visible de ce collectif qui se réunit régulièrement. Les membres du personnel qui y participent ont aussi répertorié la faune et la flore du site. Bientôt une sorte d'arboretum verra le jour.
« On a créé un sentier dans le site, d' à peu près 1,5km. On va marquer les arbres avec de petits panneaux. Avec un petit dépliant, le promeneur va pouvoir dire de quel arbre il s'agit et à à quoi il sert », explique Peter Schelfaut, Infirmier au Chêne aux Haies et membre du collectif biodiversité.
Plus caché, ce petit étang creusé il y a plusieurs années par des patients a perdu de sa superbe. Le collectif biodiversité compte là aussi intervenir pour recréer un lieu plein de vie.
« Ce petit étang tes resté à l'abandon. Il était plein de ronces, on a dégagé l'étang. On voudrait bien couper la grande haie pour laisser la lumière passer », précise Laurence Lambot, administrative au CHUPMB et membre du collectif.
Toutes ces actions permettent au personnel de se mobiliser pour ce site de 30 hectares, volontairement mis à l'écart de la ville lors de sa création il y a plus de 130 ans. Mais la nature a aussi d'autres vertus, plus thérapeutiques et sociales.
« Ca permet de faire des promenades motivées, ça amène des discussion sur tout ce qui se passe, ça fait un lien vers l’extérieur. L'hôpital psychiatrique tente de s'ouvrir vers la ville, le contraire d'avant, pour essayer de normaliser les choses », souligne Fabienne Schoonheyt, ergothérapeute et membre du collectif.
Vu l'engouement crée par ce collectif au sein de l'unité psychiatrique du centre hospitalier universitaire de Mons-Borinage, les autres sites pourraient bien embrayer.
« Pour l'instant, le collectif compte des membres du Chêne aux Haies parce que c’est le site qui s'y prête le mieux dans nos activités. Mais plusieurs collègues d'autres sites ont déjà mentionner l'idée de participer, donc peut-être que ça s'étendra dans les prochaines années », conclut Stéphane Olivier.