A Mons, un projet immobilier suscite depuis plus de trois ans la mobilisation des riverains. Belfius souhaite raser son bâtiment situé à une entrée de la ville pour créer un nouveau complexe multifonctionnel. Même si le permis d'urbanisme remanié a été accepté, les riverains ne désarment pas. Ils viennent à nouveau d'introduire un recours devant le Conseil d'Etat.
La trentaine de riverains mobilisés contre le projet de transformation de l'agence Belfius à Mons ne lâchent rien. Ils restent farouchement opposés à la démolition et puis à la reconstruction d'un nouveau bâtiment à l'Avenue Jean d'Avesnes alors que le permis a été octroyé. Un nouvel élément les a poussés à introduire un recours en suspension au Conseil d'Etat.
« On a reçu une annonce officielle mi-octobre de la part de Belfius Immo selon laquelle les travaux allaient commencer au premier trimestre 2024. Nous avons donc été contraints de déposer une demande en suspension auprès du Conseil d'Etat afin que l'instance statue en urgence » souligne Sophie Van Galen, riveraine.
Les riverains espèrent que vu l'urgence le Conseil d'Etat pourra statuer sur ce recours d'ici mars. Pour rappel, un autre recours, en annulation cette fois, est toujours pendant auprès de la même instance.
« Le recours en annulation est bien enclenché. Le problème c'est que le Conseil d'Etat se réserve près de deux ans, ou même plus, pour y répondre. De plus, il n'est pas suspensif, donc l'entreprise peut commencer les travaux » indique Vincent Pestieau, un autre riverain.
Les riverains préfèrent donc utiliser plusieurs voies et moyens pour tenter d'empêcher à tout prix Belfius de mener à bien son projet. Pour rappel, le nouvel immeuble comptera 93 appartements, une crèche et une agence bancaire.
De son côté, Belfius se refuse à tout commentaire pour l'instant. La société croit toujours en son projet et attend la décision du Conseil d'Etat.