C'est un terrible incendie qui s'est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche. Une femme enceinte et ses trois enfants ont péri. Cette situation est difficile à vivre pour tous les intervenants de ce drame. Des appuis psychologiques sont mis en place tant au niveau des pompiers et policiers qu'au niveau de l'école où étaient scolarisés deux des enfants décédés.
Des fleurs, des peluches... Autant de témoignages de l'émotion vécue par les habitants de cette cité de Quiévrain. Dans la nuit de samedi à dimanche, malgré leur intervention rapide, les secours n'ont rien pu faire pour sauver la famille qui habitait ici. A l'école où étaient scolarisées deux des enfants décédés c'était l'émotion ce matin.
« Je pense aux enseignants qui avaient les petites fille dans leur classes. Toute l'équipe s'est réunie pour préparer au mieux la rentrée avec les enfants mais les coeurs étaient vraiment touchés », témoigne Frédéric Depont, Echevin de l'enseignement à Quiévrain
Pour encadrer et gérer toutes ces émotions, une cellule psychologique a été dépêchée tant par le centre local de santé que par la Fédération Wallonie Bruxelles. C'est qu'il faut encadrer enseignants et enfants qui côtoyaient les victimes.
« On a une équipe d'urgence pour avoir quelqu'un sur place mais un suivi sera assuré tant pour les élèves que pour les enseignants qui en exprimeraient le besoin », poursuit l'échevin.
Du côté des intervenants, tant pompiers que policiers, un appui psychologique est également mis en place par un service provincial. Il était présent ce dimanche matin pour aider les secours à surmonter le choc émotionnel. Mais l'action ne se limite pas au moment même du drame.
« Par la suite, nous aurons une situation de débriefing en groupe pour que chacun puisse s'exprimer sur ce qu'il a vécu. On essaie d'organiser cela le plus rapidement possible. Par la suite, on pourra faire un autre débriefing plus tard, endéans le mois, pour voir comment cela se passe pour les intervenants », explique Patricia Hannequart, Directrice ad interim de l'Appui psychologique aux intervenants
Car le danger, c'est de se construire une carapace face à ces situations particulières. Les pompiers en sont bien conscients. Il faut néanmoins encaisser le choc de cette intervention particulièrement douloureuse.
« Nous gardons en mémoire toutes les interventions que nous vivons. Chacun est touché de manière plus ou moins proche en fonction de l'événement et de sa personnalité. Quand on discute d'un événement tragique comme celui d'hier, chacun va se remémorer les événements qui l'ont marqué. On vit avec », concède la Capitaine Benoît Filippi de la zone de secours Hainaut Centre.
Une vingtaine de pompiers, pour la plupart volontaires, sont intervenus ainsi que 4 ambulanciers. Ils seront suivis par le service d'appui psychologique aux intervenants. Une aide peut également être apportée en interne.