Comment détecter plus rapidement les feux de forêts comme ceux qui ont ravagé plusieurs pays ces dernières années ? 8 étudiants de la faculté Polytechnique de l'UMons ont trouvé une solution. En quelques mois, ils ont mis en place un prototype qui a remporté la finale wallonne du concours Startech.
C'est un prototype provisoire, conçu uniquement pour la démonstration, mais qui montre déjà toute l'avancée du projet. Pleinement autonome grâce à l'énergie solaire, ce modèle réduit de leur futur dispositif permet déjà de surveiller des champs sur plusieurs centaines de mètres.
" Notre dispositif, appelé FireEyes, est composé d'une caméra qui filme à 360 degrés. Ces images sont ensuite traitées par une intelligence artificielle qui va détecter s'il y a un incendie ou pas" Julien Decocq - Etudiant ingénieur à la Faculté polytechnique de l'UMons
Détecter un feu de forêt en quelques secondes
Une photo est alors envoyée aux pompiers et au propriétaire du terrain. Ceux-ci doivent confirmer ou infirmer l'alerte. Pour l'instant, tout se fait par mail mais, à terme, les étudiants veulent créer leur propre application.
"L'avantage de notre projet c'est que les pompiers voient directement la gravité de l'incendie. Ils peuvent donc savoir directement combien d'hommes envoyer sur place, combien de camions et quel type de matériel emporter. Ca leur permet donc d'intervenir efficacement" Julien Decocq - Etudiant ingénieur à la Faculté polytechnique de l'UMons
Cela permet donc de gagner des minutes précieuses et donc limiter les dégâts et de sauver un maximum de vies. Un dispositif créé à la base pour sécuriser les milieux naturels mais qui peut aussi intéresser d'autres clients.
"Nous aimerions travailler également avec les industries. Notamment celles qui possèdent des bains d'alcool ou des bains chimiques, qui sont donc des zones Seveso (donc à haut risque d'inflammations)" Antoine Dumont - Etudiant ingénieur à la Faculté polytechnique de l'UMons
Direction l'Université du Texas pour présenter leur projet
Composée d'étudiants en mécanique et de deux informaticiens, la petite équipe s'envolera pour les Etats-Unis en septembre prochain. L'objectif : séduire les professionnels du secteur et les potentiels investisseurs.
"C'est fou de penser que tout cela part d'une idée que nous avons eu, un soir, quand on réfléchissait à notre projet de deuxième année. Et maintenant nous en sommes là. Il y a beaucoup d'excitation !" Julien Decocq - Etudiant ingénieur à la Faculté polytechnique de l'UMons
"Pendant un an, nous allons intégrer un incubateur étudiants-entrepreneurs pour pouvoir développer au mieux notre projet et dans de bonnes conditions. Ensuite, l'objectif est clairement de créer notre entreprise et d'arriver à la vente de notre projet" Antoine Dumont - Etudiant ingénieur à la Faculté polytechnique de l'UMons
Lancé il y a moins d'un an, le dispositif a déjà séduit des entreprises et des agriculteurs.