A l'approche de la commémoration du 11 novembre, il y a des lieux qui font l'objet d'attentions particulières. C'est le cas du cimetière militaire de Saint-Symphorien. Il fait partie des 27 cimetières wallons entretenus par la Commission des tombes de guerre du Commonwealth. Chaque jour, ils sont 5 pour bichonner ces endroits de mémoire, avec des règles bien précises.
C'est l'heure du briefing pour Philippe et son équipe. Pour entretenir au mieux les cimetières gérés par la commission des tombes de guerre du Commonwealth, il y a du pain sur la planche...
« On essaie de tondre nos sites tous les 8/ 10 jours. On a le gazon, les fleurs, le désherbage. On a pas mal de travail car comme on n'emploie plus de pesticides, on doit désherber manuellement » explique Philippe Descamps, jardinier en chef.
Rasettes et binettes sont donc de service pour faire le tour des tombes. A Saint Symphorien, sépultures anglaises et allemandes sont entretenues de la même manière, avec des normes bien particulières.
« A l'avant de la stèle, vous allez retrouver 45 centimètres entre la stèle et le gazon. Il y a 15 centimètres à l'arrière. Ca c'est la norme. Ensuite, on plante selon un schéma qui se répète toutes les 4 stèles. On utilise des plantes « anti splash ». ce sont des plantes rampantes que l'on met près de la stèle pour éviter que la terre ne tâche la pierre tombale. On met un rosier toutes les 2 stèles et ensuite une plante un peu plus haute » précise Philippe Descamps.
Un schéma qui se répète ainsi au pied de toutes les tombes. C'est sans doute ce canevas qui fait de ce cimetière le jardin préféré d'Olivier, un des jardiniers.
« C'est le plus beau cimetière architectural de Belgique. Et comme je suis de Saint Symphorien, c'est aussi pour cela que c'est mon préféré » sourit Olivier Lebrun, jardinier.
Le cimetière militaire au coeur de toutes les attentions
Un préféré qu'il faut bichonner, même si la tâche est infinie.
« Ca demande beaucoup de travail parce qu'il y a de tout. Il y a des arbustes, des plantes, des fleurs. On a toutes sortes de choses à faire mais je ne m'en lasse jamais. J'adore » ajoute le Symphorinois.
A côté de l'entretien de la végétation, les jardiniers doivent aussi veiller sur les stèles. Tous les trimestres elles font l'objet d'une inspection.
« Si on voit que la stèle devient trop sale, on applique un produit bio pour nettoyer la stèle. Si c'est trop stèle, le service travaux passe avec un nettoyeur haute pression » explique Philippe Descamps.
Toutes ces attentions permettent d'avoir un cimetière toujours en parfait état même si pour le gazon anglais, il a fallu faire quelques concessions.
« Comme on ne traite plus puisque les produits phyto sont interdits, on se retrouve avec plus de trèfle, plus de pissenlit ... C'est un gazon naturel ! » ajoute le chef jardinier.
Un gazon naturel qui sera bientôt accompagné de parties fleuries. Les cimetières du Commonwealth eux aussi vivent avec leur temps tout en contribuant à perpétuer la mémoire de ceux qui se sont battus pour notre liberté.
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Rallumer l'éclairage la nuit ? Les Bourgmestres borains sont divisés !
C'est une question que de nombreux bourgmestres se posent actuellement : Faut-il rallumer l'éclairage public la nuit ? Suite à la hausse des prix de l'énergie, la plupart des communes de notre région avaient en effet décidé de le couper avec à la clé certaines économies. Mais pour l'heure dans le Borinage, les avis sont plutôt partagés.
