On met le cap sur Yara, cette entreprise basée à Tertre qui fabrique des engrais depuis bien longtemps maintenant. Il faut savoir que Yara consomme 2% du volume de gaz en Belgique. C'est énorme évidemment. Et vous l'aurez compris, ils subissent de plein fouet l'augmentation actuelle des coûts énergétiques. Toutefois pas de danger pour l'emploi semble-t-il. Et il y a aussi un espoir que la Région puisse mettre en place des systèmes d'aides aux entreprises. Cela étant, tous les regards sont naturellement tournés vers l'Europe, qui a les cartes en main pour réguler cette augmentation des tarifs.
La situation est inédite. L'augmentation vertigineuse.
Le prix du gaz a été multiplié par trois au dernier trimestre, par cinq en un an. Yara, comme toutes les autres industries, et comme tous les ménages du pays, fait face à une augmentation du prix du gaz qui fait vaciller sa production. Pour fabriquer engrais, acide nitrique et ammoniac, Yara Tertre utilise près de 2 % du volume de gaz de tout le royaume.
La sagesse conduit l'entreprise à limiter sa production. La flambée des prix énergétiques a déjà coûté cher à Yara, qui a livré une marchandise à des prix fixés avant que le gaz, indispensable matière première, n'atteigne les sommets actuels. L'arrêt de la production d'ammoniac est programmé. Une décision délicate, l'outil coûte cher à redémarrer, il faut examiner tous les critères.
La réunion des ministres européens de l'énergie aura lieu le 9 septembre prochain. Elle concentre tous les espoirs d'une régulation du marché qui ferait baisser les prix. En attendant, les entreprises espèrent la mise en place de mesures régionales et fédérales qui pourraient les soutenir.
A Tertre, Yara fait face et s'est montrée rassurante. L'emploi n'est pas menacé. Pour l'instant. Le ralentissement de la production va être transformé en opportunité, maintenance anticipée, formations accélérées et une mise à jour administrative devraient garantir l'occupation du personnel dans les mois qui viennent.