Les pompiers de la zone Hainaut-Centre ne sont pas contents. L'accord survenu en novembre dernier sur un nouveau règlement de travail a en effet été rejeté par la Ministre de l'intérieur Annelies Verlinden. Le système des gardes de 24heures semble notamment poser problème. Il va donc à nouveau falloir retourner à la table des négociations.
En novembre dernier, après plus de 4 ans de négociations, le président de la zone Eric Thiébaut était soulagé d'avoir enfin pu parvenir à un accord sur un nouveau règlement de travail. Un accord qui devait encore être validé par la Ministre de l'Intérieur. Mais ce vendredi, dans un arrêté ministériel, le règlement a été invalidé par Annelies Verlinden.
"J'ai été surpris et un peu déçu car on avait présenté un règlement de travail qui était le résultat d'une longue négociation avec les instances syndicales" explique Eric Thiébaut. " Il a été cassé par l'autorité de tutelle et il nous appartient à présent de revoir les organisations syndicales pour trouver une nouvelle formule pour essayer de répondre à toutes les objections".
Les gardes de 24 heures refusées !
Au total 4 ou 5 points du règlement semblent poser problème. Parmi eux, les gardes de 24heures, réclamées par de nombreux pompiers. Un système pourtant pratiqué dans d'autre zone comme Liège ou Bruxelles, mais qui nécessite une dérogation du ministre fédéral du travail, Pierre Yves-Dermagne. Vendredi soir, l'annonce a rapidement fait le tour dans les différentes casernes de la province où l'on attend impatiemment ce règlement.
"C'est beaucoup d'incompréhension de la part des sapeurs-pompiers qui sont sur le front 7jours sur7 en période de pandémie" explique Stéphane Rybczak. "Ils n'ont reçu aucune prime pendant la période Covid et ce personnel est en manque de reconnaissance. Avoir un règlement de travail était hyper-important pour eux"
Du côté des syndicats, on analyse actuellement les aspects juridiques et légaux de l'arrêté ministériel. Une rencontre avec le président de la zone Eric Thiebaut aura lieu ce mardi après-midi, mais ce dernier se veut résolument optimiste. Pas question de tout reprendre à zéro.
"Je suis plutôt optimiste, j'ai passé beaucoup de coups de fils et pris beaucoup de contacts pour savoir comment on pouvait trouver une solution pour au moins obtenir la confirmation de ce régime de 24heures qui est déjà d'application dans les casernes de Mons et de La Louvière depuis le 1er janvier."
Bref, un nouveau rebondissement dans ce dossier compliqué, dont les différents protagonistes se seraient bien passé.