Comme chaque année, la zone de police boraine a présenté ce matin ses statistiques de criminalité et ses projets. L'impact de la crise sanitaire reste marqué en 2021, mais un peu moins qu'en 2020.
La majorité des indicateurs sont à la baisse mais certains sont en augmentation, dans un climat général où l'agressivité grimpe. Autre constat : la cybercriminalité est en nette évolution.
Depuis la crise sanitaire, les statistiques de la criminalité dans la zone boraine ont évolué. La criminalité générale a bien diminué depuis 2019. L'effet covid est là.
« On constate une stabilité de la criminalité en 2021 par rapport à 2020, mais ces chiffres restent bien inférieurs aux années pré-covid. Il y a une diminution importante de la majorité des faits qui s'expliquent en effet par la pandémie, le respect des mesures sanitaires et des déplacements moindre. Mais il ne faut pas négliger la présence policière qui a été accentuée en cette période de pandémie », analyse Vincent Dascotte, criminologue à la zone de police boraine.
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Parmi les chiffres qui augmentent, on note une progression des coups et blessures volontaires, des vols qualifiés dans les commerces et même une progression des vols dans les habitations. Ces derniers chiffres restent cependant bien moins élevés qu'avant le covid. Plus généralement, c'est une agressivité accrue que les policiers constatent lors de leurs interventions.
« On a du mal à expliquer la raison de cette agressivité. On essaie de pallier et de former nos policiers de la manière la plus adéquate possible pour assurer leur propre sécurité et celle de tous. Il y a un peu une forme de rébellion, d'opposition à l'autorité », constate Jean-Marc Delrot, chef de corps de la zone de police.
Une évolution de la société avec laquelle les policiers doivent donc composer. Autre changement de fond constaté, l'augmentation de la cybercriminalité.
« Aujourd'hui, avec l'évolution technologique on a plus de vols via l'utilisation d'un code, d'un contact et d'accès à certains comptes bancaires et qui rapportent bien plus que de fracturer une habitation avec les risques que cela engendre », souligne Jean-Marc Delrot.
La police boraine incite donc la population à la vigilance et au signalement de tous les agissements suspects. La cybercriminalité pointe aussi le bout de son nez dans le nombre d'affaires élucidées par la zone. Le taux d'élucidation est le fruit d'un travail continu depuis plusieurs années.
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« On a un bureau d'investigation judiciaire qui a fait ses preuves, en matière de vols qualifiés dans les habitations. Il y a service d'enquêtes et de recherches avec des résultats plus qu'appréciables . On le voit notamment en matière d'attaques à mains armées et de vols avec violences et menaces mais également en matière d'incendie volontaire », se réjouit Vincent Dascotte.
Des incendies qui bien souvent cache des fraudes à l'assurance. Pour les années à venir, la police boraine va continuer à miser sur la proximité.
« Ce que je souhaite faire c'est améliorer la connaissance du policier de quartier parce ce que c'est ce qui ressort ces derniers temps. On n'a pas nécessairement besoin de son policier de quartier tout le temps mais on a besoin de savoir qui il est » conclut le chef de la zone.
Pour le reste, la zone boraine va continuer à investir dans l'achat de caméras et de radars pour agir sur le sentiment d'insécurité parfois souligné par la population.