La Cour des Comptes a finalisé son rapport concernant le chantier de la gare de Mons. L'information est révélée par nos confrères de la RTBF et ces conclusions sont accablantes. Manque de transparence dans la désignation de l'architecte, irrégularités des marchés publics, la SNCB a fait entendre ses arguments. L'entreprise de transport public n'a toujours pas été informée officiellement des conclusions de ce rapport.
C'est peu dire qu'elle est attendue, la nouvelle gare de Mons. En projet depuis 2004, la gare, qui ne devait être qu'une passerelle budgétée à 37 millions d'euros, est devenue une structure mutli modale signée par Santiago Calatrava. Et la facture a grimpé à la hauteur de la renommée de l'architecte jusqu'à atteindre 332 millions d'euros et cumulé 8 ans de retard à la livraison. Un rapport de la Cour des comptes pointe la gestion calamiteuse de ce dossier par la SNCB.
Eurogare, la filiale à la manoeuvre de la construction de la Gare de Liège-Guillemins, qui a géré le dossier de celle de Mons a été dissoute. Et de nouveaux modes opératoires ont été préférés pour éviter ces mauvaises surprises à l'avenir, une façon de tirer les leçons du passé.
Quant au chantier, il se poursuit, et la date de fin reste jusque là maintenue : 2023.
Quelles conséquences pour la SNCB que le rapport de la cour des Comptes ? Le parlement va examiner les conclusions. Ce sera donc aux politiques de décider quoi en faire.