C’est un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre! Entre les recours au conseil d’état, les faillites des sociétés de construction, l’augmentation des coûts et la durée d’un chantier interminable, la gare de Mons est une saga qui a débuté en 2004 et dont le chantier dure depuis presque 10 ans.
Bref retour sur les moments clés...
C’est un chantier colossal aux multiples rebondissements qui est encore loin d’être terminé ! Il débute fin 2004 avec la décision de la SNCB de moderniser le site de la gare en reliant la Place Léopold aux Grands Prés. Le concours, lancé en 2006, retient le projet du renommé Santiago Calatrava. L’architecte catalan a imaginé une passerelle pour un montant de 37 millions d’euros... Des plans qui évoluent, en 2008, vers une gare-passerelle intermodale, connectant trains, bus, vélos et piétons. Le budget augmente aussi et passe à 150 millions d’euros.
Mais le projet se heurte aux oppositions. Des architectes et historiens tentent de faire classer la gare qui doit être démolie, un premier recours est introduit au conseil d’état en 2011. Cela n’empêche pas les travaux de débuter quelques mois plus tard. La question du coût fait aussi débat au parlement fédéral.
Janvier 2013, un nouveau recours est introduit au Conseil d’état pour sauvegarder la gare, elle sera démolie 4 mois plus tard. Si le chantier avance, il prend du retard… et ne sera pas terminé pour 2015 comme annoncé au départ. Un délai que la SNCB justifie alors par les recours qui ont ralenti les travaux.
Le retard s’allonge encore en 2015 par la faillite de la société italienne de construction Cordioli puis celle de l’entreprise espagnole Ermesa. Les difficultés s’accumulent aussi avec un litige qui oppose la SNCB à la société CIT-Blaton depuis 2018.
En plus du délai, le budget continue aussi de s’allonger, affichant aujourd’hui 324 millions d’euros. Une somme qui reprend l’indexation, mais aussi les contributions des TEC pour la gare des bus, d’Infrabel pour la gestion du réseau ferroviaire et des Fonds européens FEDER. Ces 12 millions risquent d’ailleurs de disparaître si le chantier n’est pas terminé fin 2023. Le temps presse donc !