Ce samedi, Mons devait accueillir la City Parade, un grand rassemblement d'amateurs de musique électronique. Le week-end dernier, la Ville et l'organisateur annonçaient par communiqué l'annulation de cet événement. Pas de City Pararde, un coup dur pour les commerçants du quartier de la Gare ! Ils comptaient sur cette manifestation pour engranger des bénéfices, bien nécessaires après toutes les déconvenues qu'ils ont déjà subies.
L'ambiance est plutôt morose chez les commerçants du quartier de la gare de Mons. Pas de City Parade, c'est un coup dur ! Maxime et Mirella, tous deux exploitants d'une brasserie sont amers. Ils comptaient sur la City Parade pour remettre des couleurs dans leur quartier malmené par les travaux à rallonge et les annulations successives d'événements.
« L'année passée, le Doudou avec tous les travaux ce n'était pas top. Le 21 juillet a été annulé aussi. On comptait sur la City Parade pour avoir de l'animation et récupérer ce qu'on a perdu » explique Mirella Stivaletta, Patronne de la brasserie L'Express.
Pas de City Parade et des frais engagés
Ce qu'ils ont perdu, c'est par exemple l'énergie qu'ils avaient mise dans l'organisation de leurs établissements pour accueillir au mieux les fêtards. En un temps record, ils avaient réussi à se fédérer. Ils avaient aussi engagé des frais.
« On parlait d'un événement qui aurait amené jusqu'à 100.000 personnes. On a un stock à prévoir, difficile à annuler du jour au lendemain. Ça aurait été annulé un mois à l'avance, ça aurait été dommage pour le manque à gagner mais une semaine avant, c'est encore pire car on a investi de l'argent, du temps passé pour l'organisation et des ressources humaines colossales » souligne Maxime Noël, patron du Train-train.
Pascal lui s'était aussi investi avec ses collègues. Il comprend l'annulation de la city parade au vu des travaux toujours en cours mais il regrette le manque à gagner.
« On avait déjà prévu le nombre de fûts, les grilles à mettre autour du café. On devait tout installer ce vendredi. Comme on nous a prévenu lundi, on a pu annuler sans subir de préjudice, à part le manque à gagner bien sûr » indique Pascal Mangiacotti, propriétaire de la Table ronde.
Un manque à gagner qui pour certains commerçants devient criant, malgré les aides promises par la ville. Plusieurs pensent mettre la clé sous le paillasson, d'autres continueront à se battre.
« J'ai dû fermer pendant deux mois ! Il y avait un gros trou devant mon café et de la poussière partout. Je ne sais plus faire de sandwich, c'est une catastrophe mais je ne baisse pas les bras ! Demain, avec mes amis, on organisera quand même quelque chose » conclut Mirella Stivaletta.
Fin du mois, les commerçants du quartier de la gare espèrent que le marché aux fleurs reviendra enfin investir la Place Léopold. En attendant d'autres événements qui les aideront à garder la tête hors de l'eau.