A Ghlin, l'entreprise Recotri a introduit une demande de permis unique pour un nouveau projet dans le but de s'agrandir. Une annonce qui n'a pas plu aux riverains qui s'opposent à la société spécialisée dans le concassage de déchets inertes depuis de nombreuses années.
L'enquête publique a débuté ce mercredi et les habitants sont bien décidés à exprimer leur craintes en termes de nuisances.
C'est sans surprise que les riverains ont débrayé quand ont ils appris le nouveau projet déposé par Recotri. Après plusieurs années de ras le bol, c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase de ces habitants.
"Ils veulent construire un bâtiment de 23 mètres de haut alors qu'ils sont limités à 12 mètres. Vous vous rendez compte? La rue est très étroite et les habitations sont collées à l'entreprise. Les habitants vont avoir ce bâtiment de 23m juste devant chez eux!" Jean-Paul Lépine - Habitant de Ghlin
L'entreprise a en effet demandé une dérogation pour construire une centrale à béton 11 mètres au dessus de la limite autorisée. Egalement prévu dans ce projet, un centre pour les terres excavées.
"L'usine nous empoisonne la vie"
Toutes ces choses révoltent les riverains qui se plaignent depuis de nombreuses années.
"Les nuisance sont multiples: bruit (dû au concassage qui se fait juste à côté des maisons), poussières épaisses, vibrations et un gros charroi de camions.
Régulièrement, des infractions sont constatées par les habitants. Mais ceux-ci dénoncent l'inactivité du DPC, le département de la police et des contrôles, qui n'a dressé jusqu'ici que 2 ou 3 procès verbaux.
"Nous arrivons avec des preuves, des photos et des vidéos, et rien n'a jamais été fait. Je m'inquiète donc de voir que la commune de Mons ne sait rien faire contre une entreprise de 2 personnes. Pour vous dire, nous avons été contactés par des autorités communales en dehors du Grand Mons qui s'inquiètent de ce qui se passe ici... C'est assez interpellant non?" Claude Legrand - Porte-parole du collectif Vigilance Santé Pollution Ghlin
Début 2021, le collège a saisi un avocat dans le but de stopper les activités. Un an plus tard, tout continue pourtant et l'entreprise souhaite même s'agrandir.
Pour les habitants de la rue de Condé, c'en est trop. Des actions vont être mises en place prochainement. La fin de l'enquête publique est quant à elle prévue pour le 27 janvier.