Ni la neige, ni les températures négatives n'ont découragé les habitants de Givry ce samedi. C'est nombreux et tout sourire qu'ils se sont rassemblés pour leur première soumonce.
Malgré la neige qui persiste, les Gilles ont revêtu leurs sabots pour cette première soumonce. L'occasion pour chacun d'entre eux de se retrouver et de fêter le retour du folklore.
"Ça donne du baume au cœur, on est content de se retrouver et de commencer les premières soumonces. Avec le temps qu'il fait, c'est un peu catastrophique, mais malgré tout l'ambiance sera là", se réjouit Emmanuel Bailly.
Folklore et tradition sont les maitres mots. Mais la ville de Givry possède une particularité qu'on ne voit pas partout ailleurs. Ici, pas question pour les femmes de se cacher derrière les hommes. Elles peuvent elle-même décider d'être Gille.
"Concernant le costume de gille, je suis comme un homme. Le tout est de vraiment rester dans la tradition pure et dure. Donc forcément pas de maquillage, pas de faux ongles, pas de signes distinctifs pour montrer qu'on est une femme", explique Lisa Bailly.
Pour cette Gille, ce qui compte, c'est l'amour du folklore, bien plus que la distinction entre un homme et une femme.
"Je ne pourrais vous dire la différence entre une femme et un homme parce qu'ici à Givry, on a toujours accepté les femmes. À partir du moment où on respecte la tradition et qu'on essaye de mettre tout son cœur, comme pour tout le monde ici, c'est de la joie et de l'excitation", continue la Gille.
Femmes ou hommes, les Gilles sont tous ravis de pouvoir revêtir apartintailles et sabots. Après les années covid, cela fait du bien de pouvoir à nouveau respecter la tradition.
"C'est mieux de faire comme la tradition l'exige. Mais là, c'était covid, il a fallu trouver une alternative", exprime Emmanuel Bailly.
Ce samedi, ce ne sont pas les températures qui ont réchauffé les Gilles, mais la joie et la bonne humeur ont tout de même réussi à ensoleiller leur journée.