En novembre dernier, les ministres Willy Borsus et Céline Tellier cassaient la décision de la région wallonne de ne pas octroyer le permis à la société Luminus pour son projet d'implantation de 4 éoliennes à Spiennes-Harmignies. Luminus a donc le champ libre, mais alors que la ville de Mons s'apprête à introduire un recours au conseil d'État pour protéger son patrimoine, nous venons peut-être d'assister à un retournement de situation.
Un accord entre entre Luminus et le cimetière militaire de Saint-Symphorien, c'est le dernier rebondissement dans le dossier Spiennes-Harmignies. Alors que la ville de Mons s'oppose fermement à la construction de ces 4 éoliennes pour protéger le paysage du site, Luminus et le cimetière ont trouvé une solution pour minimiser l'impact visuel du projet.
Des arbres, des buissons et des haies de 4 à 6 mètres de hauteur devraient donc être plantés pour masquer en partie la présence des éoliennes. Mais là aussi, pour la ville de Mons, cette solution est incohérente puisqu'elle va tout simplement à l'encontre du principe même de ce site historique.
Si le projet se concrétise, trois de ces quatre éoliennes produiront donc suffisamment pour alimenter 11 000 ménages. Selon la volonté de Luminus, la dernière sera citoyenne et sera exploitée par la coopérative émission zéro, l'occasion de permettre aux citoyens de devenir copropriétaire de l'éolienne et de se trouver au cœur de la problématique environnementale.
Actuellement, Luminus a donc les cartes en main, mais il reste tout de même un espoir pour la ville de Mons. Le collège communal étudie la possibilité d'introduire un recours au conseil d'État et se prononcera lors du conseil communal du 30 janvier prochain.