La 4ème vague est au coeur des discussions et des attentions des autorités. Alors que les contaminations sont toujours en hausse, les écoles craignent déjà de nouvelles mesures.
Port du masque à partir de 9 ans, retour des bulles, annulation des activités de groupes, autant de restrictions qui font déjà peur au sein de nombreux établissements.
La mesure qui fait déjà le plus parler, c'est évidemment le port du masque à partir de 9 ans soit de la 4ème primaire. Au delà du désagrément rencontré par les enfants, la mesure va poser problème à certains endroits. C'est le cas à l'école communale de Neufmaison où les 4ème primaire sont regroupés avec les 3ème au sein de la même classe.
"Que devons nous faire? Faire porter un masque aux 4ème primaire et pas aux 3ème? Ca semble compliqué. Surtout que certains parents ne vont pas accepter que leur enfant de 8 ans mette un masque. Nous ne savons pas ce que nous allons faire si la mesure est annoncée" Nathalie Place - Directrice de l'école communale de Neufmaison
Des mesures qui compliqueraient encore la situation
Ici, comme dans les autres écoles concernées, impossible pourtant de scinder les classes par manque de personnel et de local. La direction ne pourra pas non plus imposer le masque aux enfants de 3ème primaire. La mesure viendrait donc encore compliquer une situation déjà difficile à gérer. Surtout si cela s'ajoute à de nouvelles restrictions concernant des éventuelles bulles et groupes d'élèves.
"Nos classes ne se mélangent déjà plus ou très peu. Nous faisons très attention à tout. Par contre, si nous devons refaire des petits groupes, ça va être compliqué car nous manquons cruellement de personnel. Il est déjà difficile de mettre des enfants dans une autre classe lorsqu'un enseignant est absent" Chrystelle Guérit - Directrice - Ecole communale Jean Rolland
Qui de la suite?
Et des enseignants absents, cela se multiplie avec la hausse des contaminations. Quarantaine, attente de test ou maladie, les écoles ont déjà dû mal à fonctionner. Pourtant dans ces deux écoles de Saint-Ghislain le nombre d'élèves positifs est très faible et la plupart des absents le sont car ce sont leurs parents qui sont positifs. Les écoles ne comprennent donc pas pourquoi elles sont encore les premières visées par les mesures.
"Quelles sont les bonnes mesures? Personne ne le sait. Nous on doit simplement s'adapter, à chaque fois. Mais cela devient épuisant car les changements sont permanents et il est très compliqué de faire vivre une école dans ces conditions. Surtout que certaines mesures sont incohérentes. Les enfants ont des frères et soeurs au sein de l'école, certains porteront peut-être le masque et d'autres pas..." Chrystelle Guérit - Directrice - Ecole communale Jean Rolland
"Tout ça perturbe la vie des écoles. Nos équipes sont dynamiques et motivées mais elles commencent à être à bout. Tout le monde voudrait lancer des projets et les mener à bien mais nous sommes freinés par tout ça. Si on doit encore rajouter des mesures, des bulles de 5 personnes etc, ça va être très compliqué de continuer à faire vivre l'école" Nathalie Place - Directrice de l'école communale de Neufmaison