Le harcèlement, un problème dont on parle de plus en plus souvent et pas uniquement à l'école. A Quaregnon, le Lycée Jeanne Dufrasne et la Maison culturelle ont lancé une semaine d'action sur ce thème.
Différentes activités en lien avec le harcèlement sont proposées tant aux élèves qu'aux professeurs. Exemple avec une animation en mode écriture de slam.
C'est un projet au long cours qui a débuté il y a deux ans. Le Lycée Jeanne Dufrasne de Quaregnon a décidé de s'attaquer au problème du harcèlement. Après les affichettes et les pins aux messages évocateurs, cette fois, c'est une semaine complète d'activités qui est proposée aux élèves.
« On a des sensibilisation slam, comme ici, on a des spectacles, on a des mises en scène, des comédiens sont venus dans la cour pour mimer certaines situations de harcèlement scolaire, la police est aussi intervenue, tout ça pour toucher nos 700 élèves et sensibiliser d'une manière ou d'une autre par rapport à la problématique », détaille Jean-Christophe Dessilly, Directeur de l'ICES Quaregnon.
Aujourd'hui, c'est donc un animateur slameur qui est là pour parler harcèlement sous une forme particulière.
« Le slam c'est être soi-même, c'est dire un texte de son cru, c'est une approche. Le harcèlement, c'ets leur montrer les différents types de harcèlement, en discuter, extraire leurs mots et leur donner des pistes pour pouvoir écrire. Demain, ils pourront le restituer devant les autres et livrer leur point de vue » explique Christian Ducarreau, slameur et animateur d'atelier d'écriture.
Un point de vue que les élèves de cette classe de deuxième n'ont pas trop hésité à partager, même s'ils n'ont pas été confronté directement à la situation.
« Le harcèlement, ce sont des gens qui embêtent une personne. Ca ne m'est jamais arrivé mais si je suis témoin, je vais le dire », souligne Mohammed, élève au Lycée.
« Ca m'évoque plein de choses comme le suicide, le mal-être. Il ya des gens qui se suicident chaque jour, ce n'est pas normal, c'est aberrant », indique Joël, élève dans la même classe.
L'écoute d'une chanson qui évoque le phénomène du harcèlement, une suggestion de lecture, autant de pistes utilisées pour permettre aux élèves de produire ensuite leur propre texte relatif au problème. Avec des inspirations diverses.
« Il ne faut pas harceler et aider si quelqu'un se fait harceler. Il faut en parler aux professeurs ou à la famille », propose Marion.
« En fait, ce sera l'histoire d'une fille qui est dans un groupe d'amis et l'un d'entre eux fait semblant d'être ami mais en privé elle l'insulte. Elle va commencer à avoir des pensées suicidaires », détaille Emma
Si les élèves sont mis à contribution, les professeurs également. Car pour lutter contre le harcèlement, mieux vaut être armé.
« On a aussi proposé à nos professeurs de participer à des ateliers corporels pour arriver à identifier certaines situations de harcèlement et à travailler sur les émotions », indique le directeur de l'école.
Parallèlement, tout au long de l'année, le lycée a mise en place une cellule d'élèves de sixième prêt à écouter leurs pairs confrontés à un problème de harcèlement, un problème qu'ici on prend à bras le corps. L'an prochain une nouvelle semaine de sensibilisation sera mise sur les rails.