La boulangerie pâtisserie, il n'en rêvait pas spécialement quand il était petit, mais après plus de 10 ans de carrière Quentin Cardoen vient de réaliser son rêve : être sacré meilleur artisan boulanger- pâtissier de Belgique francophone. Depuis, il porte fièrement la blouse blanche ornée du drapeau belge et la coupe remportée trône sur le comptoir de son commerce. Portrait de ce passionné, derrière qui se cache une femme tout aussi passionnée.
« C'est une pâte à croissant que j'ai colorée en partie en rouge. Je vais lui donner une forme de boule tressée, au lieu de faire un simple croissant. C'était pour avoir une forme un peu différente pour le concours » explique Quentin Cardoen, artisan boulanger-pâtissier.
Et cette forme différente est un des éléments qui a permis à Quentin Cardoen de remporter le titre de meilleur artisan boulanger-pâtissier. Ce croissant revisité faisait partie des éléments imposés de ce concours, qui a toujours fait rêver ce passionné.
« Un des mes professeurs avaient réussi le concours. Depuis que j'ai commencé j'ai toujours voulu faire le concours. Je voulais être sûr d'avoir les capacités » poursuit l’artisan.
C'est donc Mélanie, sa femme, qui l'a poussé à définitivement franchir le pas...
« Je savais qu'il voulait le faire depuis longtemps. Je lui ai imprimé la feuille, je lui ai dit aller vas-y ! CA m'a mis aussi la pression ! J'aurais pu m'en vouloir mais je savais qu'il en était capable » souligne Mélanie Van Assche, la femme de l'artisan.
Tellement capable que Quentin, avec un autre collègue, a été primé au concours. Depuis il arbore, à la manière des meilleurs ouvriers de France, une veste blanche aux couleurs nationales. Une véritable fierté...
« La reconnaissance par les pairs, de savoir que nos méthodes sont bonnes, c'est vraiment valorisant ! On a conquis nos clients et les gens qui font notre métier. Et le fait de pouvoir porter ce col noir-jaune-rouge, ça c'était vraiment un objectif que j'ai toujours eu ! » insiste Quentin Cardoen.
Pourtant ce métier de boulanger-pâtissier, Quentin n'y est pas tombé dedans quand il était petit. Sa vocation s'est révélée tout à coup à l'adolescence.
« Je ne savais pas ce que j’allais faire jusqu'à mes 16 ans. Et puis un jour j'ai dit à mon père ce que je voulais faire. Il m'a trouvé un essai dans une boulangerie, le 22 décembre 2002 ! Et la première chose que l'on m'a demandé c'était de casser 90 oeufs ! » se souvient l'artisan.
Depuis il en a certainement cassé beaucoup plus car Quentin est un touche-à-tout. Ce qui le passionne c'est de passer d'une spécialité à l'autre.
« J'aime surtout faire un peu de pain puis faire des gâteaux et puis cuire des croissants et enfourner mon pain. J'aime me diversifier : faire du chocolat, des pralines et puis repasser sur de la glace. C'est vraiment ça qui m'amuse ! » conclut le boulanger.
Pour mener cette vie de touche à tout, lève tôt, Quentin peut compter sur sa femme. Assistante sociale de formation, elle n'a pas hésité à mettre la main à la pâte, au sens propre et figuré. L'administratif c'est elle, le pain aussi. Et ce qui compte pour eux, c'est de partager cette passion du travail bien fait, en gardant un esprit familial.
« On s'amuse autant qu'on travaille. Avec nos étudiants, ça se passe aussi très bien. Ca reste une affaire de famille te on aimerait que ça le reste » conclut Mélanie Van Assche.