Entre terre et ciel, voici la thématique de la deuxième édition de Mons en Lumières, qui sera de retour début 2025. Le parcours, légèrement modifié, comprendra 16 installations avec un accent mis sur leur aspect imposant. Le programme vient d'être dévoilé, et pour la Ville, il est indéniable que le festival constituera à nouveau un atout touristique majeur, après une franche réussite pour la première édition.
Début 2024, les rues de Mons se sont parées d'une multitude de couleurs pour la première édition de Mons en Lumières, sur un parcours de 3 kilomètres. Pour la deuxième édition, la distance reste identique mais le tracé est quelque peu changé, pour amener du monde sur d'autres axes. "Le parcours est un peu différent, entame Ilénia Borrello, chargée de projet pour le Festival des Lumières. Le début est le même mais eu lieu de se diriger vers les abattoirs, cette année on va monter directement sur la Grand-Place via la rue de la Coupe, pour prendre la direction de la rue de Nimy et de la place du Parc".
Exit l'intérieur de la Collégiale ou le Parc du Château qui seront par exemple remplacés par le tribunal ou le square Roosevelt. La thématique "Entre terre et ciel" valorisera la politique de végétalisation de la Ville. En tout, 16 installations sont prévues. "Comme l'an dernier, il y aura des projections, à savoirs des mappings, reprend Ilénia Borrello. Il y a également plusieurs oeuvres contemplatives et pas mal d'ambiance sonore et immersive. Avec des oeuvres beaucoup plus majeures et majestueuses cette année. Comme l'an dernier, les artistes sont locaux, belges et internationaux". Nouveauté pour cette 2e édition : via son musée, l'Université de Mons collabore à l'évènement. Sur la place du Parc, l'artiste japonais Tadashi Kawamata installera ses cabanes, baignées dans une ambiance lumineuse et sonore par un autre artiste. "Le message de l'Université c'est de dire qu'on est à la fois très local et très ouvert sur l'international, explique Marc Labie, vice-recteur de l'UMons. Et avoir cette idée de jouer sur les arbres, qui sont eux-mêmes très enracinés dans leur terroir et qui regardent en même temps vers le ciel, c'est une allégorie qui nous plaisait énormément".
Organisé du 30 janvier au 2 février, et du 6 au 9 février, le festival se déroule dans la période commerciale la plus creuse. Sa tenue permet de stimuler le centre-ville, de valoriser son patrimoine et de ramener des touristes. "On a eu des augmentations de chiffre d'affaire très significatives, qui varient évidemment d'un commerce à l'autre, pointe Nicolas Martin, bourgmestre de Mons (PS). Sur les 150.000 touristes venus pour l'occasion, on sait que ce sont plusieurs millions de retombées positives pour l'économie locale". Les autorités invitent d'ailleurs un maximum de commerçants à ouvrir leurs portes durant l'évènement. "On a eu beaucoup de restaurateurs qui nous ont signalé avoir en quelque sorte vécu une petite ducasse durant ces deux week-ends très intenses, continue Nicolas Martin. Certains ont fermé leurs portes, car peut-être qu'ils n'imaginaient pas l'affluence que ça représenterait pour la ville. J'imagine que cette fois-ci, compte tenu du bouche-à-oreille et de la réputation positive qu'a engendré le festival, on devrait avoir un engouement beaucoup plus important des commerçants, et en tout cas du secteur Horeca".
Financé à 90% par l'Union européenne et la Région wallonne, Mons en Lumières s'exportera aussi un peu à Cuesmes, avec l'illumination de la maison communale. A noter que les horaires du festival, de 19h à minuit pour cette 2e édition, ont été décalés. Afin que le centre-ville soit bloqué un peu plus tard dans l'après-midi et que les riverains puissent plus facilement se rendre dans les commerces ou tout simplement chez eux.