Ce samedi, les Alcooliques anonymes tiendront leur congrès de retrouvailles à Mons. Après deux ans d'absence, près de 800 personnes sont attendues pour cette rencontre qui est ouverte à tous. L'occasion d'en savoir plus et de partager sur la maladie alcoolique mais aussi de découvrir la façon dont fonctionne ce mouvement né aux Etats-Unis.
Nous l’appellerons Marie. Elle a 30 ans. L'alcool festif s'est transformé chez elle en habitude quotidienne. Depuis 8 mois, elle est pourtant abstinente. Grâce à une amie, et après beaucoup d'hésitation, elle a osé franchir la porte des alcooliques anonymes.
« C'est une amie qui voyait ma tristesse et ma souffrance qui m'a dit d'aller voir ce que c'était pour voir si ça pouvait m'aider. Petit à petit, j'ai assisté aux réunions parce que je n'arrivais pas à reconnaître que j'avais un problème d'alcool » explique Marie.
Car tout le problème est là : se reconnaître alcoolique est compliqué, c'est pourtant une étape essentielle pour s'en sortir et une condition pour trouver de l'aide chez les alcooliques anonymes.
« C'est un mouvement ouvert à tous. La seule condition c'est d'avoir le désir d'arrêter de boire. Quand on a le désir, la porte est ouverte et on va trouver de l'aide et des gens qui ont connu le même dérapage dans l'alcool », souligne Thierry.
Il y a près de 186 groupes AA en Fédération Wallonie-Bruxelles, ils se réunissent chaque semaine pour partager, se soutenir et échanger leurs expériences de vie. Un atout pour rester abstinent, car on reste alcoolique toute sa vie.
« Je suis alcoolique abstinent depuis 10 ans mais peu importe la distance par rapport au verre reste celle du bras ! Je dois rester vigilant. C’est pour cela que je vais aux réunions, c'est aussi pour voir des mais et rendre un peu de ce que j'ai reçu. Les AA ça m'a sauvé la vie te ça m'a rendu une vie de qualité » témoigne Thierry.
Et c'est pour retrouver cette vie de qualité que Marie s'est tournée vers l'association. Aussi pour tenir bon, pas facile quand on est jeune.
« J'aime la musique et j'aime sortir. M'en empêcher était impossible ! J'ai appris à changer mon regard sur l'alcool et à m'amuser différemment », souligne Marie
C'est pour partager ces expériences et apporter des éclairages aux proches souvent démunis face à la maladie que les alcooliques anonymes organisent un congrès qui revient cette année. Il s'intitule soif de vivre, c'est-à-dire vivre normalement et libéré de l'alcool.
« Il y aura plusieurs centaines d'alcooliques et aussi des proches ou des curieux car c'est ouvert ç tous. Il y aura des moments de partage, il y a une vingtaine de carrefours et une séance plénière sans oublier un moment de fête à la fin » indique Thierry.
En dehors de ce moment festif, les alcooliques anonymes restent toujours à l'écoute. Dans la région de Mons-Borinage, il y a 8 groupes d'aide et une ligne téléphonique est ouverte 24h/24 (078/15 25 56).
C'est au centre de congrès de Mons que se tiendra dès 8.45 ce samedi la rencontre annuelle des alcooliques anonymes. Pour plus d'infos sur le congrès et pour trouver un lieu de réunion vous pouvez consulter le site Internet des Alcooliques anonymes ou Facebook ou Instagram.