Depuis novembre, les 571 maisons de repos et de soins de Wallonie utilisent des test salivaires, produits par l'Université de Liège. Ils servent à tester le personnel pour savoir s'il est infecté au coronavirus.
A partir de ce premier février, seules une centaine d'institutions choisies par la région wallonne poursuivent. A Mons, c'est depuis le début, des étudiants de l'UMons qui gère la logistique de ces tests.
Pour ces trois étudiants, c'est la routine depuis novembre. Ils accueillent les responsables des maisons de repos pour récupérer les tests salivaires utilisés pour le dépistage du Covid et en rendre des nouveaux. Tout est bien rodé en trois étapes.
« On reprend les kits qu'ils ont utilisé pour les prélèvements. On leur demande ce qu'ils souhaitent comme nouveaux kits, on les prépare et entre-temps, on remplit la paperasse », explique Yayra Yinda, l'une des 9 étudiantes responsables du point relais installé dans les locaux de la nouvelle bibliothèque de l'UMons.
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Les tests sont ensuite envoyés à l'Université de Liège pour analyse, Université à l'origine de leur mise au point. Les directeurs des maisons de repos reçoivent les résultats le lendemain.
« C'est rassurant surtout pour le personnel, mais pour nous aussi. Au moins, on sait s'il y a un risque et s'il on doit écarter, beaucoup plus vite » souligne Virginie Tokarski, directrice d'une maison de repos.
Et c'était bien là l'enjeu de ces tests. Mais aujourd'hui, la donne change. Jusqu'à présent, le point relais fonctionnait trois fois par semaine. A partir de ce lundi, il n'y a plus qu'un seul jour. En cause : la diminution du nombre de tests réalisés dans les maisons de repos. En effet, seule une centaine de maisons de repos en Wallonie poursuivent le dépistage. Il y en a 13 dans notre région , choisies selon différents critères.
« Selon les informations dont je dispose, explique Robert Muller, l'un des trois coordinateurs académiques du point relais de l'UMons, ce sont les maisons de repos qui ont participé avec un taux de participation très élevé au dépistage qui ont été choisies. »
« Les critères de base ont été choisis par l'Université de Liège en sachant que dans les maisons de repos, il ya de grands écarts. Il y a des maisons de repos où le taux de vaccination est exceptionnel et d'autres où il est en-dessous de 50%. En fait, on essaie de voir la différence dans les tests salivaires entre une maison de repos vaccinée à 100% par rapport à d'autres, très peu vaccinées », ajoute Alexandre Graci, directeur d'une maison de repos.
L'enjeu c'est en effet de vérifier les effets de la vaccination, toujours en cours. Si la plupart des maisons de repos ont reçu la première dose du vaccin, toutes attendent la deuxième. La poursuite des tests salivaires semblent en tout cas rassurer les gestionnaires.
« C'est une sécurité de les continuer car nous n'avons que 57% du personnel vacciné. Cela nous permet aussi de voir si la vaccination fonctionnera convenablement » rappelle Virginie Tokarski, directrice d'une maison de repos.
« Certains ne sont pas vaccinés, donc les tests nous permettent toujours de savoir qui a le virus et qui ne l'a pas », renchérit Bernard Forgeron, aide-soignant dans une maison de repos.
Cette deuxième phase d'utilisation des kits salivaires en maisons de repos doit durer 6 semaines.