Mons : Anne Pingen tire sa révérence

C’est sereine, mais surtout concentrée, que la musicienne se prépare pour son dernier concert. Après 45 ans de carrière et près de 4000 concerts, son objectif n’a pas changé. 

"Pour le moment, c'est juste faire un concert le mieux possible, comme toujours."

D’abord violoncelliste, elle se tourne ensuite vers l’alto. Un instrument qui a souvent été décrié, mais qu’elle affectionne tout particulièrement. 

"C'est une voix plus grave, c'est un autre timbre, une autre place dans l'orchestre. C'est le point de jonction entre les aigus et les basses. C'est tout ça qui m'attire. On est au cœur de la musique, de l'harmonie."

Sa vie, elle l’a dédiée à sa passion : tantôt chargée de cours au Conservatoire, tantôt en plein concert ou encore en train de monter un spectacle dédié aux enfants, Anne a passé sa vie à vivre de la musique. Avec toujours la même envie : celle de transmettre. 

"Ça met en avant l'humain avec toutes ses forces et ses failles. Je pense que c'est une manière de résister à la pression constante des intelligences artificielles."

Ce que la vie lui réserve ensuite, elle ne le sait pas encore. Elle se laisse porter au gré du vent et du destin. Mais, pour elle, une chose est certaine : quand la musique fait partie de vous, elle ne vous quitte jamais vraiment. 

"Je pense qu'il y a un moment où la musique va me manquer, je suis baignée dedans depuis que je suis petite, mais sous quelle forme ? Ça dépend des circonstances, ça dépend de l'envie, c'est ça qui doit guider la suite." 

C’est donc toujours avec cette même envie qu’Anne se produira avec l’orchestre Royal de chambre de Wallonie ce vendredi au champ d’Éole, avant de tirer, définitivement, sa révérence.