Le projet "Ma Voix, mes Droits" a pour but de permettre aux enfants de différentes écoles de défendre leurs droits à travers l'écriture et la musique. À Mons, les classes de 6ᵉ primaire de l'école Achille Legrand y ont participé et viennent d'enregistrer leur chanson, qui s'intitule Ma liberté.
"On a chanté une musique et des gens sont venus l'enregistrer pour le jour du spectacle", détaille Safia, élève de 6ᵉ primaire de l'école Achille Legrand à Mons. Avec ses camarades de classe, ils ont écrit les paroles de cette musique dans le cadre du projet "Ma Voix, mes Droits" de la Fédération des Jeunesses Musicales Wallonie-Bruxelles. "Ce projet permet aux enfants de s'exprimer et de parler de leurs droits, indique Rachelle Blaszcyk, intervenante musicienne aux Jeunesses Musicales de Mons Borinage. Je pense qu'on n'en parle pas souvent alors que c'est quelque chose de vraiment primordial".
Virginie Vantournhoudt, institutrice de 6ᵉ primaire, explique le choix porté par ses élèves pour parler des droits de l'enfant : "Ils ont décidé de développer le droit de s'amuser, le droit de pouvoir avoir de la liberté, de pouvoir choisir et de ne pas toujours être guidé par les adultes ou que des décisions soient prises à leur place. Une chanson, c'était un bon moyen de les faire s'exprimer très librement". Avant l'étape de l'enregistrement, les élèves avaient au préalable évoqué les droits de l'enfant en classe. Et ont ensuite commencé le processus d'écriture. "On a chacun mis en évidence un droit de notre choix, raconte Alexandre. Madame Rachelle a regardé celui qui avait été le plus mentionné et c'était celui d'être libre de choisir son hobby. Elle a alors créé une chanson à partir de ça". La principale intéressée poursuit : "Je suis revenue une semaine plus tard pour leur proposer un texte. Et ensemble, on a modifié plein de choses. Ils ont préféré par exemple remplacer certains mots par d'autres".
L'enregistrement s'est déroulé en compagnie d'Estelle Baldé, la marraine de cette édition, qui prête les airs musicaux de ses chansons aux huit écoles participantes au projet. "Être la marraine, ça a une signification particulière pour moi, puisque j'ai étudié le droit international, précise-t-elle. Par conséquent, le droit des enfants est un thème qui me parle tout spécialement. J'ai beaucoup donné cours à des enfants aussi. J'aime bien être en contact et chanter avec eux". La chanteuse constate également les effets positifs de ce projet sur les élèves. "Au début, certains enfants peuvent parfois être réticents, parce que chanter, c'est se montrer très vulnérable. On ne chante pas facilement devant tout le monde, en général on chante en privé ou dans sa douche. Et là quand ils sont derrière le micro, avec l'effet de groupe également, on sent qu'au fur et à mesure ils se lâchent. Il y en a plein qui commencent à bouger et danser et qui s'en foutent de la caméra qui vient les filmer ou que je les observe".
Le 19 novembre, les enfants pourront pousser la chansonnette sur scène à Namur, où les écoles participantes se réuniront pour une journée de fête.