36 emplois sur 40 seront supprimés après la restructuration chez Omya à Harmignies. Nous vous l'annoncions ce vendredi dans vos Infos. Ce lundi matin, la première phase de la procédure Renault a débuté. Le personnel était rassemblé pour poser ses questions. Mais surtout pour avoir des réponses de la direction. Un personnel sous le choc.
Depuis plus de 40 ans, Yves travaille sur le site d'Harmignies. Une vie entière dédiée à Omya qui risque de s'arrêter prochainement. Et la décision de la restructuration chez Omya ne passe pas.
"Je ressens de la colère et de l'incompréhension" confie Yves Daubechies, travailleur depuis 41 ans chez Omya. "Cela fait des années que nous avons des rendez-vous avec la direction. Nous avions mis en avant les points problématiques. Plusieurs choses ne fonctionnaient pas. Le bussiness était trop étendu. Ils ne nous ont pas écouté!"
Au delà de l'entreprise chimique qui produit de la craie pour notamment fabriquer de la peinture, Omya est surtout une petite famille. Une famille avec des employés qui ont tout vécu à Harmignies.
"L'entreprise a toujours eu un côté famillial" explique Yves Daubechies. "Du temps de notre ancien patron, près de 80% du personnel était de la région. Lorsque je suis arrivé en 1982, nous étions 120 travailleurs. Maintenant, nous ne sommes plus que 40. J'ai connu beaucoup de personnes ici. Nous avons eu 3 restructurations. Maintenant, toute mon équipe va être licenciée. Ce sont des jeunes de 25 à 35 ans. Je suis déçu pour eux! "
Le personnel ne comprend pas la restructuration chez Omya
Après l'annonce choc, les employés sont désormais dans l'attente. Ils attendent des perspectives et des solutions. La première phase de la procédure Renault doit permettre d'avoir ces réponses.
"Un calendrier a été établi" précise Michel Martelez, secrétaire régional centrale générale FGTB Centre. "Nous aurons un conseil d'entreprise tous les mardis. L'objectif sera d'avoir le maximum d'informations. On va aussi essayer de trouver une alternative. J'espère qu'il y a encore de l'espoir. Il y a beaucoup de colère et de déception. Les travailleurs se posent beaucoup de questions. On va essayer de trouver les réponses et les accompagner au mieux jusqu'au bout"
Les travailleurs d'Omya retourneront en tout cas au travail dès ce mardi et honoreront leur contrat. Dans l'espoir d'un avenir plus serein.