Ce dimanche, était organisée une chasse de destruction du sanglier dans la réserve naturelle du Grand Rieu. La chasse, normalement interdite dans cet endroit protégé, a été autorisée pour limiter le nombre de ces animaux très destructeurs et de plus en plus présents dans nos régions.
Les chasseurs étaient nombreux ce dimanche matin pour cette chasse de destruction du sanglier. L’animal, très actif dans nos régions depuis une dizaine d’année, met en colère les agriculteurs, dont ils détruisent les champs, mais aussi les autres espèces d’animaux qu’ils n’hésitent pas à tuer pour se nourrir.
"Une destruction ce n'est pas de la chasse. Le sanglier génère beaucoup de dégâts mais aussi de danger, notamment sur les routes, comme ici où nous sommes proches de l'autoroute et d'un chemin de fer. Il détruit énormément les champs mais aussi la faune et la flore de la réserve. Il n'a plus de prédateur et il se nourrit de tout : batracien, oiseaux se nichant au sol ou des oeufs... On est donc obligé d'organiser des battues pour en réguler le nombre." Nous explique le responsable des réserves naturelles du Hainaut pour Natagora, Vincent Swinnen.
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Les sangliers, de plus en plus nombreux
Sa présence s’explique par sa migration de la France vers chez nous. Et il s’y plaît puisque les champs de maïs dont il se nourrit sont nombreux ici. Les agriculteurs sont donc mécontents de la présence de cet animal et en demandent la régulation. Aussi, il serait souvent reproché aux chasseurs d’amener cette espèce, mais cela ne serait pas le cas selon Vincent Swinnen.
"Dans la région, on chasse le petit gibier, ils n'ont donc aucun intérêt à la faire, mais cela est compliqué de savoir. Peut-être que dans les Ardennes cela est vraiment le cas mais ici, je ne pense que ce sont des animaux qui ont été amené."
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Une chasse plus risquée
Cette chasse particulière comporte des risques. Des traqueurs avec des chiens sont présents pour débusquer l’animal, qui n’est actif que la nuit. Il est impératif que les chasseurs respectent certaines règles de sécurité pour ne pas tirer sur un chien ou un traqueur. Didier Muyshont nous explique ces règles :
"Il faut toujours un angle de 30 degrés et bien regarder de chaque côté avant de tirer. Normalement on ne peut tirer vers l'intérieur pour ne pas blesser un traqueur mais une exception a été faite car on n'a aucune visibilité. Donc pas de tirs longs et une authentification certaine du gibier avant de tirer."
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Les chasseurs ont l’interdiction de chasser les autres animaux. L’action s’est déroulée toute la journée et devrait être répétée une deuxième fois dans l’année