Les images parlent d'elle-même et la saisie est exceptionnelle. Près d'1,2kg de drogue dures, des armes à feu, des armes blanches et près de 10.000€ en liquide : l'ampleur de la saisie montre l'importance de cette opération menée par la Police Boraine.
"C'est une opération d'envergue" précise Jean-Marc Delrot, chef de corps de la Police Boraine. "Nous étions près de 200 policiers à travailler ce lundi matin dont l'engagement d'une unité spéciale. La zone de Police Boraine n'était évidemment pas suffisante en effectif pour mener l'ensemble de ces perquisitions. J'ai donc pu compter sur l'aide des collègues des zones voisines qu'elles soient locales ou fédérales"
"On sait difficilement trouver plusieurs centaines de grammes de cocaïne chez un petit dealer local" explique le procureur du Roi, Christian Henry. "Quand on trouve des quantités comme celles que nous avons trouvé ce lundi, c'est que l'on est déjà dans un bel échelon au niveau du traffic de stupéfiants"
Un réseau international avec au total 8 personnes qui ont été interpelées suite aux perquisitions menées à Saint-Ghislain, Baudour, Tertre, Sirault ou encore Colfontaine. Et parmi ces 14 perquisitions, l'une d'entre elle a fait beaucoup parler dans la presse ces derniers jours. L'histoire d'un couple perquisitionné à 5h du matin à Saint-Ghislain et dont l'appartement a été fouillé alors qu'il n'avait rien à se reprocher. Mais la Police Boraine s'explique sur ces faits.
"Lorsque des policiers armés arrivent chez vous à 5h du matin, il est évident que la surprise est totale" conçoit le chef de corps de la Police Boraine. "Mais je précise que nous avons effectué 14 perquisitions et toutes ces perquisitions étaient couvertes par un mandat de perquisition. Pour tous les endroits où nous sommes allés, nous avions des raisons légales et justifiées pour dire d'intervenir. Et ce quelque soit l'endroit où nous sommes allés. Si vous me demandez si l'on s'est trompé d'habitation, la réponse est non!"
Dans les faits, il y avait plusieurs appartements à cette même adresse et les forces de l'ordre avaient le droit de fouiller toutes les habitations. Il s'avère d'ailleurs que les policiers ont bien trouvé l'un des suspects dans l'un de ces appartements. Au delà du préjudice moral encouru, le couple concerné a déposé plainte et demande réparation pour les dégâts causés.
"Les personnes qui ont subit un préjudice seront indemnisées" indique Jean-Marc Delrot. "Il est évident que dans ce genre d'opération avec des unités spéciales, des dégâts peuvent être occasionnés. Principalement au niveau des portes d'entrée. Dans ce cadre, nous agissons sous couvert d'un document légal avec le mandat de perquisition. Ce qui veut dire que les dégâts occasionnés chez des personnes qui ne seraient pas directement en lien avec l'affaire sont couverts en frais de justice"
Une opération d'envergure qui prouve également que le travail est encore long dans la lutte contre le traffic de stupéfiant.