C'est nouveau depuis ce 1er juillet aussi : si vous voulez adopter un animal de compagnie, vous devez à présent posséder un permis ! Une démarche administrative obligatoire et... payante ! Mais comment ça fonctionne concrètement, nous avons mené l'enquête à Frameries. Dans un refuge, mais aussi à l'administration communale.
Notre intention du jour : se procurer un animal de compagnie. Nous décidons d'opter pour un petit chat. Je prends donc la direction du refuge les Ch'amis de Jules, à Eugies, chez Véronique Proisy...
"Si vous n'avez pas le permis d'adoption, je ne peux pas entamer les démarches d'adoption, je vous invite donc à vous rendre à l'administration communale..."
Demi tour donc. Et direction l'administration communale de Frameries. Sur place, il faut se rendre au service environnement pour obtenir ce fameux nouveau permis d'adoption...
"Nous allons collecter toutes vos coordonnées et les rentrer dans notre base de données avant de pouvoir entamer les démarches pour vous délivrer votre permis !"
Voilà ce que nous dit Emilie au service environnement. Objectif de la démarche, vérifier que je ne suis pas sur la liste des gens non autorisés à adopter un animal. il y en aurai seulement une trentaine en Wallonie. Cette démarche est purement administrative. Mais le document ne me sera pas délivré immédiatement. Retour au refuge pour plus d'explications.
"Il y a un délai de 15 jours maximum pour recevoir votre permis. Ensuite, il est valable 30 jours. Le problème, pour les gens qui ne veulent pas attendre, c'est qu'ils risquent de se tourner vers un voisin qui aurait des chatons à donner, gratuitement, et sans vaccins...", s'inquiète Véronique Proisy, du refuge "Les Ch'Amis de Jules"
Premier hic à cette loi donc. Elle ne concerne pas la vente ou le don d'animaux de particulier à particulier.
"Le risque est réel. Demander au voisin ou se diriger vers un refuge français. Mais la démarche est compliquée et risquée car on se met du coup en porte à faux par rapport à la législation. C'est un risque- réel !" Barbara Crombez (PS), échevine du bien-être animal à Frameries.
Un risque d'être hors la loi. Mais aussi un risque pour le suivi des animaux adoptés. C'est d'ailleurs là toute la force des refuges.
"Le permis c'est bien, mais ma démarche pour choisir les familles d'accueil ne changera pas. S'il y a un risque pour l'animal ou si le feeling n'y est pas, j'ai déjà refusé des adoptions..." Véronique Proisy.
Permis d'adoption ou pas (pour un coût dérisoire de 3 à Frmaeries), Véronique Proisy choisira toujours ses familles d'accueil avec énormément de rigueur. Ce nouveau permis est un nouvel atout. Mais la législation qui l'entoure pourrait très bien évoluer dans le temps pour mieux s'adapter aux réalités de terrain. Toujours, dans l'optique de mieux protéger vos animaux de compagnie... La loi entrée en vigueur ce 1et juillet connaitra ceci dit une période de transition jusqu'au 1er octobre !