Dourois, douroises et alentours ont pu faire un bond de 70 ans dans le passé ce dimanche 17 novembre. Le centre culturel de Dour a projeté un documentaire d’archives sur Mons-Borinage exclusivement préparé par la Sonuma dans le cadre des 70 ans de la télévision. Une projection qui a suscité de la nostalgie chez les plus âgés comme de l'intérêt chez les plus jeunes.
"Ce documentaire m'a fait revivre des instants de ma jeunesse ! J'ai trouvé que c'était une belle synthèse de tout ce qui s'était passé à l'époque et, même encore maintenant." - Mary Fordham, une des téléspectatrice de la projection à Dour.
Si les plus âgés revivaient d’anciens souvenirs empreints de nostalgie avec ce documentaire d’archives, pour les jeunes, c’était l’occasion de découvrir une tout autre époque !
"C'était intéressant de voir qu'il y ait eu tant d'événements qui se sont déroulés dans notre région. Et ces images prouvent que cela a vraiment eu lieu ! Par exemple, on entend des gens parler dans le dialecte de l'époque, le pâtois, et dont je n'ai pas réussi à en comprendre l'entièreté vu qu'elle a presque disparue à l'heure actuelle. On utilise encore quelques expressions, mais le reste a été oublié..." - Aurélien Leveau, un des téléspectateur de la projection à Dour.
Ce film a été produit dans le cadre des 70 ans de la télévision, et à cette occasion, la société d’archives belge Sonuma a voulu en profiter pour faire un clin d’œil à certains.
"C'était vraiment l'occasion pour les habitants des villes qui avaient été visitées par les médias audiovisuels de l'époque de retomber dans des souvenirs. Et par la suite, de les montrer en image à leurs petits enfants comme à leurs enfants. Que ce soit des souvenirs ou des événements qui ont eu lieu dans la région puisque les archives qui alimentent le documentaire datent des années 1960 à 1980." - Virginie Vandeputte, directrice de la Sonuma.
En d’autres termes, un hommage local, mais qui ne s’est pas réalisé sans quelques difficultés…
"La sélection des images était très très difficile puisque nous possédons plus de 220 millions d'archives, ce qui représente de nombreuses heures. On a donc fait une première sélection sur la région qui était concernée, mais même à ce stade, nous en avions encore pour de nombreuses heures. Au total, nous étions à 25 ou 30 heures d'archives que nous trouvions intéressantes à travailler... Et choisir, c'est devoir renoncer, on a donc du faire un choix subjectif." - Virginie Vandeputte, directrice de la Sonuma.
Un choix subjectif puisque le documentaire ne s’appuie pas sur l’aide d’historiens ou d’aides locales, mais plutôt sur trois axes bien définis en interne.
"C'était d'abord 1) Mons une ville qui se construit, qui parle plutôt de l'évolution urbanistique de la région, puis c'était 2) Mons une ville qui bouge, qui vise tous les événements folkloriques, culturels,... et enfin 3) Mons une ville qui se cultive, où l'on relate toutes les personnalités sportives, culturelles et/ou princières qui ont façonnés la région." - Virginie Vandeputte, directrice de la Sonuma.
Malgré ces quelques difficultés, c’est un pari réussi pour la directrice de Sonuma, car même si le film a vu le jour l’an passé, il attire encore aujourd’hui un public désireux de redécouvrir les anciens visages de la région montoise.