Ce jeudi soir, l'Umons et l'Orchestre royal de chambre de Wallonie organisaient une soirée inédite : un blind test de musique classique. Concrètement, l'orchestre joue des morceaux en live et le public doit répondre à des questions via une application.
De quoi démontrer s'il le fallait que la musique classique est bien plus présente qu'on imagine dans la vie de tous le jours.
Prenez un orchestre classique de 12 musiciens, emmené par son chef, ajoutez y un animateur ainsi bien sûr qu'un public de tout âge muni d'un smartphone et c'est parti pour une soirée de près de deux heures de questions en tout genre sur la musique classique.
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Ce principe a été élaboré par l'UMons et l'ORCW avec plusieurs objectifs.
« Il faut savoir que l'ORCW fait des concerts gratuits pour les moins de 25 ans, c'est quelque chose de significatif pour un orchestre de chambre ! L'objectif c'est de passer ces messages aux étudiants et que la musique classique c'est quelque chose d'excellent, qu'ils peuvent écouter et apprécier », souligne Maxime Duménil, chef de service du Mumons.
« On est parti du constat que beaucoup de gens apprécient la musique classique sans le savoir. Ils ne savent pas que cette musique est utilisée dans les films, dans les pubs et la variété s'en inspire », indique Vahan Mardirossian, Directeur musical de l'ORCW.
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Ces premiers objectifs semblent en tout cas atteints puisque les étudiants ont répondu présents. C'est sans doute la formule qui les a séduits.
" Moi j'adore les blind-test, j'en fait souvent. Je viens pour gagner et on s'est dit que c'était bien de faire ça entre amis », avoue Simon Cozza, étudiant.
« Il y avait beaucoup de chansons, je ne savais pas de qui ça venait mais dont on connaissait le rythme. Mes potes qui apprécient la musique classique savaient si c'était Bach ou Mozart », indique Alexandre Van den Boogaert, étudiant.
La préparation de ce blind test a demandé beaucoup d'efforts aux musiciens, très peu habitués à ce genre d'exercice...
« C'est extrêmement compliqué pour les musiciens car ils ne jouent que quelque mesures. C'est beaucoup plus simple de faire une oeuvre en entier que de faire un extrait, s'arrêter et de jouer carrément autre chose », souligne le Directeur musical.
Tous se sont néanmoins prêtés au jeu et ont été plutôt étonnés de l'accueil du public.
« C'est frustrant de ne jouer que de petites pièces. Ce n'est pas facile, on se lance te puis on s'arrête. Mais les réactions des jeunes, du public sont vraiment extraordinaires », avoue Pascal Crismer, violoniste de l'ORCW.
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« C'est passé très vite. On doit se concentrer à chaque petit extrait. On doit toujours être très attentif. Tout cela doit se faire, ce sont des jeux. C'est une bonne idée. En tout cas, les gens très enthousiastes », poursuit sa collègue Isabelle Scoubeau.
Côté résultats, ce sont des professeurs de l'Umons qui ont remporté le premier prix. Ils auront notamment l'occasion d'assister aux demi-finales du concours Reine Elisabeth l'an prochain. Des professeurs plutôt mélomanes.
« C'était vraiment super. Il y a des choses qui m'ont surprise surtout dans les questions et quelques choix musicaux que je n'avait pas vu venir », souligne Véronique Vitry, membre de l'équipe gagnante.
Un effet de surprise tant dans la salle que sur scène. Pari donc gagné. A voir maintenant si le public embraiera davantage sur les concerts entiers.
Ce blind test sera diffusé en intégralité sur Télé MB le 17 décembre prochain à 20h00