Alors que le confinement a permis de mettre en lumière l’importance du bien-être et de la santé mentale, diverses techniques permettent aujourd’hui de prendre soin de sa tête et de son image. Comme la photo-thérapeutique, qu’une montoise a décidé de pratiquer.
Cette forme de photographie est surtout à destination des femmes, parfois victimes de violences ou de maladies comme le cancer du sein.
Frédérique Mahy, est photographe autodidacte. Mais depuis 2018, c’est une autre forme de photo qu’elle a décidé de pratiquer. À la suite d’une expérience personnelle douloureuse, elle s’est lancée dans la photo-thérapeutique à destination de femmes de tous les âges.
"Les personnes qui viennent me voir sont généralement des personnes qui ne se trouvent pas photogéniques, qui manquent de confiance. Ou alors, elles ont vécu des traumatismes et se sont dissociées de leur corps. Les femmes qui ont eu des cancers du sein et qui ont des mutilations viennent me voir aussi. La démarche commune à toutes ces personnes, c'est de vouloir se ré-approprier leur corps"
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Mais il ne faut pas confondre la photo-thérapie avec photo-thérapeutique, qui sont bien deux techniques différentes. La photo-thérapie est importée du Canada.
"La photo-thérapie est une technique mise sur pied par Judy Weiser, qui est Canadienne. Les thérapeutes se servent de l'image pour faire émerger les mots à leur patient. Par contre ma démarche, en tant que photographe, c'est que la photo serve au bien-être des personnes que je reçois."
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En plus de son studio, elle Frédérique Mahy collabore avec des associations de femmes victimes de violences, ainsi que des médecins. Sa démarche n’est pas d’être individualiste mais de pouvoir lier sa pratique avec d’autres spécialistes et ainsi, accompagner les femmes au mieux.
"Mon but c'est de montrer à toutes ces femmes qu'elles sont belles. De montrer d'autres physiques que les femmes que l'on voit dans la publicité ou les médias. Si elles viennent déjà me voir, c'est qu'elles veulent aller mieux. Elles veulent aller à la rencontre de ce corps qu'elles ont eu du mal à habiter."
Vous pouvez retrouver Frédérique Mahy sur sa page Instagram mais également sur son site. Un vernissage de certaines de ses œuvres seront exposées le 8 mars à Mons, à l’occasion de la journée des droits des femmes.