L'information a été confirmée hier, l'entreprise Yara, basée à Tertre, va progressivement arrêter ses installations consommatrices de gaz naturel d'ici la fin du mois de novembre. En cause, la flambée des prix de l'énergie. Mais pas seulement. Le marché de l'engrais fonctionne actuellement au ralenti et la demande a chuté. La direction n'a donc pas d'autre choix que d'arrêter deux unités d'acide nitrique et d'ammoniac. Explications avec Fabienne Ducobu et Philippe Hardy
Fin Aout déjà, la direction de Yara Tertre n'avait pas caché son inquiétude quant à l'impact de l'augmentation des prix du gaz sur sa capacité de production, et des risques de mises à l'arrêt que le site affrontait. Aujourd'hui, face à un marché en recul, la Direction de Yara Tertre n'a d'autre choix que d'arrêter deux unités gourmandes en gaz, celle d'acide nitrique, et celle d'ammoniac pour la fin du mois de novembre.
Le prix du gaz a diminué, mais la production doit ralentir parce que les commandes se font rares et les stocks sont plein. La situation est délicate pour cette industrie qui a bien résisté jusque là mais qui doit, face à tant d'inconnues, se résoudre à mettre sa production à l'arrêt. A Tertre, on produit 3000 tonnes d'engrais par jour et le stockage peut atteindre les 55 mille tonnes. La mise à l'arrêt, c'est une décision mesurée et réfléchie.
Transformer un écueil en opportunité, c'est l'option retenue. Ce temps de production ralentie sera mis à profit pour des travaux de maintenance programmés, des formations pour le personnel et la préparation d'un gros entretien prévu au printemps. Le personnel n'a donc pas trop de souci à se faire, du moins pour le moment.