Avec la diminution des prix de l'énergie, les communes s'interrogent sur l'utilisation de leur éclairage nocturne. Face à la hausse des prix, la plupart d'entre elles avaient décidé de couper l'éclairage la nuit. Aujourd'hui, ORES, la société responsable du réseau leur demande de faire des choix.
Alors que vont décider les 13 communes de notre région ? Nous avons mené l'enquête.
Garder les routes éclairées la nuit ou les plonger dans le noir ? C'est le choix que doivent aujourd'hui effectuer les communes wallonnes.
Concrètement ORES leur propose 3 options :
-Option 1 :Revenir à la situation de départ à savoir un éclairage toutes les nuit.
-Option 2 : Couper totalement l'éclaraige la nuit. 7 jours sur 7.
-Ou option 3 : Garder un éclairage entre minuit et 5 heures, mais uniquement les week-end et les jours fériés.
"Sur les 197 communes dans lesquelles ORES gère l'éclairage public, 182 se sont positionnées. Une quinzaine ont choisi l'éclairage conventionnel et toutes les autres ont opté pour les 2 autres options. Il s'avère qu'à Mons-Borinage, le choix qui a été privilégié, c'est l'extinction 5 nuits sur 7 !" explique Jean-Michel Brébant, porte-parole chez ORES.
A Mons-Borinage cette 3ème option a donc été prébliscitée par l'ensemble des communes, à l'exception de Jurbise qui avait décidé de maintenir un éclairage la nuit malgré l'augmentation des prix. A Mons, seul le centre-ville était resté éclairé la nuit. Désormais, le temps qu'ORES effectue quelques réglages, les lampadaires seront rallumés partout, mais uniquement les week-end.
"On va progressivement revenir à la situation qui précédait la crise. On va commencer par le fait de faire revenir l'éclairage la nuit le week-end et les jours fériés. Jusqu'ici, tout était éteint à la nuit, à l'exception du centre-ville de Mons et de Jemappes, et les grands axes régionaux. Ici dès qu'ORES en aura la possibilité, nous allons rétablir l'éclairage la nuit le week-end et les fériés, avant dans quelques mois, un retour à la normale" nous explique Nicolas Martin, Bourgmestre de Mons (PS)
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Pas d'effets négatifs à la coupure de l'éclairage nocturne.
Un retour à la normale à terme n'est toutefois pas envisagé dans les Hauts-Pays. Les 4 communes de la Zone de Police : à savoir Dour, Honelles, Quiévrain et Hensies n'ont pas constaté d'effets négatifs à la coupure de l'éclairage nocturne.
"On a pas vu d'évolutions négatives. C'est très calme la nuit et la police ne constate rien de plus que ce qui se passait précédemment. La plupart des gens comprennent bien qu'éclairer au milieu de la nuit, cela n'a pas beaucoup de sens. Dans beaucoup de pays d'Europe, c'est déjà le cas, comme à quelques kilomètres d'ici à Bavay par exemple. Nous étions encore une seules régions au Monde qui s'offrait encore le luxe d'un éclairage 24h sur 24" complète Carlo Di Antonio, Bourgmestre de Dour (Dour Demain).
A Dour, on estime l'économie réalisée entre 80.000 et 100.000 euros. C'est 5X plus à Mons où on près de 500.000 euros ont été économisés, sans augmentation non plus des accidents ou de la criminalité.