Plus de 14 millions, c'est le montant du projet européen Biocontrol 4.0. L'objectif de cet ensemble de recherches, c'est d'aider le monde agricole à faire face aux enjeux actuels.
« Les objectifs généraux de ce porte-feuilles Biocontrol 4.0, c'est de trouver des solutions pour l'agriculture de demain, éviter l'utilisation de pesticides chimique de synthèse qui posent des problèmes de santé aux consommateurs et aux agriculteurs. On va trouver des solutions vertes » explique le Professeur Kevin Tougeron, coordinateur du projet Trans-Pest à l'UMons.
Ces solutions innovantes devront aussi prendre en compte un autre enjeu majeur : le changement climatique. L'Umons va coordonner un porte-feuille de recherches baptisé Trans-Pest. Il rassemble 10 partenaires qui vont essentiellement travailler avec différents éléments vivants pour diminuer les ravageurs dans les champs
« On va jouer avec ces petites bestioles en déterminant leurs principaux ennemis naturels, qui sont des prédateurs comme la coccinelle, ou alors des pathogènes, des champignons qui vont les infecter et on a des parasitoïdes, des petits insectes qui piquent les ravageurs et les tuent. On va s'intéresser à ces couples ravageurs/ennemis naturels dans le cadre des changements globaux » précise le Professeur Tougeron.
A terme, il s'agira de fournir des solutions ou des pistes de solutions aux agriculteurs pour qu'ils puissent protéger leurs cultures.
Autre laboratoire, toujours montois, celui de Multitel. L'institution va elle coordonner le projet Trans E-Bio, un projet de 2,3 millions d'euros subventionné à hauteur d'1,4 million par le Feder.
« Le but c’est de développer des technologies qui vont permettre de détecter les facteurs qui peuvent déclencher une maladie et puis utiliser des algorithmes pour déterminer quand, où et comment appliquer les traitements pour assurer une protection efficace des cultures » explique Jena-Yves Parfait, coordinateur du Projet Trans E-Bio chez Multitel.
Ce projet est inspiré d'une recherche effectuée en santé. Il faut maintenant la transposer en agriculture pour par exemple détecter la présence de spores de champignons dans l'atmosphère.
« La technologie sur laquelle nous nous basons a été développée dans un contexte de santé en collaboration avec le Pr F. Dubois de l'ULB. La microscopie en question permet de reconstituer en 3D la forme des spores pour mieux les reconnaître. Le but c'est de détecter leur présence et d'adapter les traitements » souligne JY Parfait.
Cette technologie permet d'agir rapidement et est moins chère que les autres méthodes existantes.
L'ensemble des projets soutenus par les fonds européens ont une durée de 4 ans.