Vous l'avez sans doute remarqué, la météo de ce printemps est un peu particulière. Des jours gris, des jours de pluie avec des températures parfois un peu trop fraîches, autant d'éléments qui influencent le travail des agriculteurs et des éleveurs. Avec quelles conséquences? Réponse dans cette séquence.
Un rayon de soleil et voilà les agriculteurs qui retrouvent un peu l'espoir, l'espoir par exemple de voir enfin pousser certaines cultures ou de simplement pouvoir planter.
« Ici c'est une culture de maïs qui a été implantée début mai. C’est l'une des plus belle car elle a été implantée sur un sol relativement sec à une date presque normale mais il devrait avoir 30 à 40 cm de plus. J'ai 63 ans, mon père a 93 ans, on a jamais connu des semis si tardifs. Au niveau des pommes de terre, il y a encore en Belgique 50% des pommes de terre à planter début juin ! » souligne Patrick Pype, agriculteur à Montignies-sur-Roc, Président local de la Fédération wallonne de l'agriculture.
Autre exemple dans cette culture maraîchère de 2 hectares. Certains légumes ont mieux supporté que d'autres la météo printanière capricieuse.
« On a de très beaux légumes feuilles en début de saison, on n'a pas eu de gelée tardive, on a donc lancé les tomates dès le 15 mars, elles seront là rapidement. Par contre pour les fraises qui sont en plein champ, elles ont pâtit de la fraîcheur, de l'humidité et ds limaces » indique Philippe Carré, maraîcher à Elouges.
Des limaces qui ont certainement un rôle à jouer dans la dégradation des matières mais qui ne se privent pas de dévorer les jeunes plants. Toujours au rayon des animaux, même les vaches pâtissent de la météo. Une partie du cheptel de 100 têtes est ici encore à l'étable, du jamais vu.
« On les as sorties très tardivement vu les conditions très humides. Elles sont sorties mais elles ont abîmé la prairie qui doit être au repos pour se régénérer » poursuit Patrick Pype.
De plus l'herbe qui a été produite dans des conditions difficiles est moins nourrissante.
Car la lumière et le soleil jouent un rôle important dans la croissance des plantes. Ce que craint maintenant ce fermier, c'est que les cultures ne puissent achever leur cycle.
« Les mouillères, ce sont les champs où il y a un excès d'eau font que les plantes sont asphyxiées. Le fait d'arriver trop tard ou de cultiver dans des conditions trop limites va forcément avoir des conséquences sur le rendement » s'inquiète Patrick Pype.
Dans le maraîchage, on prend la météo avec plus de philosophie et on s'adapte avec notamment des cultures sous serre.
« Dans les cultures sous serres, on a plus de rentabilité. On sait faire 2 voire 3 récoltes par an, contrairement au plein champ où on en fait 1 voire 2 » souligne Philippe Carré.
Il faut donc s'adapter à la météo changeante, en espérant que les mois à venir apportent davantage de lumière pour permettre aux plantes de se développer.