La Fabrique d'église de la Collégiale Sainte Waudru, avec l'aide de la Ville de Mons poursuit depuis plus de 25 ans la restauration progressive des 58 tableaux qui ornent l'édifice. En 2015, 4 tableaux de grande dimension sont partis en restauration, trois d'entre eux sont revenus aujourd'hui.
Et ce n'est pas la seule nouveauté que vous pourrez découvrir si vous vous baladez dans la collégiale.
Même les cloches du Beffroi s'y mettent pour accueillir le retour au sein de la collégiale Sainte Waudru d'un tableau intitulé Notre Dame de Cambron outragée. C'est l'une des trois oeuvres qui retrouve aujourd'hui son écrin. En tout, ce sont quatre tableaux qui ont été confiés au restaurateur Paul Duquesnoy. L'un d'entre eux est déjà rentré en septembre dernier pour retrouver sa place initiale. Pour d'autres, il a fallu attendre un peu plus longtemps. Il faut dire que le travail ne manquait pas.
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« Les deux tableaux (Notre -Dame de Cambron et Sainte Catherine, NDLR)qui reviennent aujourd'hui ont vraiment fait l'objet d'un traitement complet. Ils ont nécessité des interventions tant au niveau du support que de la couche picturale et que du cadre. Ils étaient en très mauvais état » souligne Paul Duquesnoy.
Des dégâts causés par le temps notamment. Les trois tableaux rentrés aujourd'hui présentent des thèmes divers. Ils n'ont pas encore livré tous leurs secrets et feront l'objet d'une étude plus approfondie.
« Il y a Notre-Dame de Cambron outragée qui est un thème hennuyer donc on peut s'attendre à ce que les peintres soient locaux mais comme ils sont mal étudiés, il faut encore le définir. Il y a Sainte Catherine d'Alexandrie. ce tableau est classé comme école flamande du 17è s mais ça reste à affiner et à cibler au niveau de l'attribution. On a aussi une crucifixion qui est aussi de l'école flamande mais ça reste à étudier car les tableaux conservés à Mons ne sont pas encore étudiés » souligne Déborah Lomauro, historienne de l'art auprès du service patrimoine de l'Evêché de Tournai.
La restauration permet justement de mettre en lumière ces oeuvres d'art et d'attirer l'oeil aussi bien des spécialistes que des admirateurs. Après ces tableaux, la fabrique d'église compte encore investir pour offrir une nouvelle jeunesse à ces autres toiles fort abîmées. Mais tout est une question d'argent... Par ailleurs, des nouveautés viennent de temps en temps enrichir les collections exposées.
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« On a eu la chance il ya quelques mois qu'un sponsor offre à la Collégiale une icône de Sainte Waudru réalisée par un artiste de la région, Vincent Minet », se réjouit Pierre Dufour, Président de la fabrique d'église Sainte Waudru.
A noter que tous les travaux de restauration des tableaux font l'objet d'un suivi par l'Institut royal du patrimoine artistique. De quoi éviter les déconvenues, comme cela avait été le cas il y a quelques mois avec certaines oeuvres.