Ce midi, deux agents de la prison de Mons ont de nouveaux été la cible d'une agression, toujours par un détenu psychiatrique. 5 jours seulement après l'agression de 2 autres agents. La coupe est pleine, le personnel a immédiatement débrayé.
L'agression s'est déroulée sur le temps de midi pendant un repas collectif, un détenu psychiatrique est agité, il est ramené en cellule. Quand la surveillante lui ramène son assiette, la situation dégénère.
« A partir de là, c'est parti en escalade. Le détenu donne des coups de poing et des gifles sur les 2 agents. Il a fallu le maîtriser et le mettre au cachot. »
Mario Parlapiano : Président régional CSC prisons Hainaut -Brabant Wallon
Depuis plusieurs mois les agressions sur le personnel se succèdent . En à peine 5 jours, ce sont 4 agents qui sont "out" après avoir été malmenés par des cas psychiatriques, internés dans des conditions inadaptées.
« Il n'y a plus de place à l'extérieur pour recevoir les détenus psychiatriques. Il y a peine de la place à l'intérieur, donc on est obligé de les mettre avec des détenus lambda. On n'est pas formés, on n'a pas les moyens, on n'a pas le temps de s'en occuper. Ce sont des personnes pour qui il faut prendre plus de temps pour s'en occuper. Et on a beau tirer la sonnette d'alarme, il n'y a absolument rien qui bouge. »
Jérome Michez : Vice-président du Sypol
La violence à l'égard des agents semble se propager comme un virus au sein de la prison de Mons, le manque de personnel pourrait expliquer le phénomème
« On n'a pas le personnel requis, donc il y a des jours où on ne sait pas donner le préau, où on ne sait pas donner les activités
Et donc la tension monte. On a beau signaler qu'on est en manque d'effectif mais on ne voit jamais rien arriver »
Michel Straly : délégué SLFP
Depuis 2016, le cadre n'a plus jamais été complet à la prison de Mons. Aujourd’hui, ce sont 16 agents qui sont manquants. Lundi 5 février à 22 heures, sans nouvelle des autorités compétentes, le personnel sera en grève pour une durée de 24 heures .