On en a beaucoup parlé : les communes peinent à trouver des assesseurs pour composer les bureaux de vote. Mais il n'y a pas que les assesseurs qui peuvent faire défaut au devoir électoral. En effet, à chaque scrutin, le taux d'abstention au niveau des électeurs ne cesse d'augmenter. Face à ces constats, les autorités sont bien décidés à serrer les vis mais quelles sont exactement les sanctions auxquelles s'exposent ceux qui ne remplissent pas leur devoir ?
Vous avez peut-être été choisi pour remplir la fonction d’assesseur ce dimanche 13 octobre. Si vous n’êtes pas en mesure de remplir votre devoir, attention de bien présenter une excuse valable sinon vous vous exposerez à des sanctions. Si les autorités ont pu se montrer plus souples par le passé, cette époque est révolue. Béatrice Depotter, Président de bureau de dépouillement, affirme que des amendes de 250€ ont été adressées à ceux qui ont failli à leur devoir en juin dernier et qu'il en sera de même cette fois-ci aussi.
Des sanctions sont aussi prévues pour les électeurs qui décideraient de ne pas se rendre aux urnes : une amende allant de 40 à 80€ voire même 200 en cas de récidive. Et si vous rechignez à remplir votre bulletin 4 fois sur 15 ans, vous vous verrez supprimé du registre des électeurs ce qui implique que vous ne pourrez ni voter ni vous présenter sur les listes pendant 10 ans.
Toutes ces mesures font revenir à la surface la question du vote obligatoire en Belgique. Selon la juriste Anne-Emmanuelle Bourgaux, supprimer l'obligation de voter entrainerait une plus grande augmentation du taux d'abstention et provoquerait un manque de représentativité qui creuserait l'écart entre politique et citoyens.
Ceci dit, il n'a encore jamais été question de supprimer l'obligation de vote en Wallonie.