En principe hier soir, les bourgmestres sortants ont fait prêter serment aux nouveaux conseillers communaux. Il y pourtant quelques exceptions. Boussu et Saint-Ghislain ont vu leur bourgmestre démissionné quelques jours avant la fin officielle de leur mandat. On vous explique pourquoi
On aurait pu croire que l'ambiance n’était pas au beau fixe entre le Bourgmestre sortant et sa succession pour qu'une démission à quelques jours du 2 décembre soit déposée par 2 maïeurs qui ont décidé de prendre leur pensionA Boussu, on sait que ce n'était plus l'amour fou entre Jean claude Debiéve et celle qu'il avait pourtant préparée à être son héritière, Sandra Narcisi
A Saint-Ghislain, situation moins tendue, mais au poll socialiste pour déterminer qui emmènerait la liste à Saint- Ghislain, Daniel Olivier était plutôt "team Jérémy Brick » , que « team Florence Monier ».
Bisbrouille interne, non. C'est plus simple que ça. Le code de démocratie locale prévoit que les nouveaux conseils communaux soient installés le 1er lundi de décembre. Et c'est là le problème
« Quand on n'est pas reconduit, que ce soit pour un bourgmestre ou un Echevin, si on va jusqu'au 2 décembre, on est payé 2 jours sur 30. Et la pension tombera au 1er janvier. Si je démissionne le 28 novembre, je n'aurai pas fait deux jours mais j'aurai ma pension au 1ᵉʳ décembre. C'est une lacune dans le Code de la démocratie. Ils devraient mettre les installations en fin de mois et pas au début de mois. Mon but, c'était surtout de le dénoncer pour que les autres en profitent.» Explique Daniel Olivier - Ancien bourgmestre de Saint-Ghislain
A Boussu, Jean-Claude Debiève a donc démissionné officiellement le 30 novembre et c'est Giovanna Corda quid devient Bourgmestre...pour 2 jours
A Saint-Ghislain, Daniel Olivier a démissionné le 28 novembre, et là c'est déjà Florence Monier qui a enfilé l'écharpe mayorale
Cette démarche de démissionner (avant le 2 décembre cette année) a seulement du sens si le Bourgmestre sortant est en âge d'obtenir sa pension. Les élus communaux sont les moins bien nantis dans la classe politique puisqu'ils sont les seuls à ne pas bénéficier d'indemnités de sortie en cas de non réélection.