Lens Demain vient de présenter les 15 noms qui garniront sa liste pour les élections communales 2024. Le groupe n'espère qu'une seule chose : faire mieux que les deux sièges obtenus il y a six ans afin de renforcer son poids et rentrer dans la majorité pour influencer le processus décisionnel de la commune.
Ne dites plus PS Lensois mais bien Lens Demain. Il y a un peu plus d'un an, les membres du PS de Lens avaient décidé d'ouvrir leur liste pour les élections communales d'octobre 2024. Et cela suite à une demande de citoyens qui préfèrent défendre des projets et des personnalités plutôt qu'un parti traditionnel. Avec cette ouverture, le groupe espère faire mieux que les deux sièges obtenus il y a 6 ans. Thomas Pierman, tête de liste, précise : "On espère clairement que le citoyen nous fasse confiance pour qu'on puisse améliorer notre score, augmenter notre nombre de sièges et idéalement participer à la majorité. Car de cette manière, on n'est pas mis devant le fait accompli d'un dossier qui est mal ficelé. On sera directement à la base, on veut travailler les dossiers, les initier et les amender, pour qu'ils soient le plus parfait possible. Et éventuellement mettre notre veto si jamais une décision comme la fermeture d'encore un service de proximité devait être proposée, car le Lensois doit bénéficier et garder ses services".
La liste, composée de 15 noms, est poussée par les expérimentés Bernard Goret, Marie-France Scrève et Guy Scrève. Mais on y retrouve également plusieurs personnes qui se présentent pour la première fois, à l'image de Laurence Baras (8ème sur la liste), qui habite à Lens depuis près de 30 ans. "Je n'ai pas envie de parler du passé mais juste de l'avenir, donc je n'ai pas envie de critiquer, avance celle-ci. Mais chaque personne de notre liste a envie d'être sur le terrain. C'est-à-dire que si on est échevin de quelque chose de bien précis, on sera présent. On veut travailler pour que les choses bougent et écouter les gens. Evidemment que tout le monde n'a pas le même avis mais on peut tenter de trouver un consensus dans l'idée de ce qu'on promeut comme valeurs. Il faut toujours rester fidèles à nos valeurs mais travailler sur le terrain".
Si Lens Demain doit encore finaliser son programme en intégrant l'avis des citoyens récolté lors d'une enquête, deux points sont désignés comme prioritaires. Premier point : la mobilité. Avec des liaisons cyclo-piétonnes pour relier les villages à la gare de Lens. Et en menant une étude avec la Région wallonne pour sécuriser le trafic et améliorer l'état des voiries. Deuxième point : les services à la jeunesse. Le groupe souhaite redynamiser l'école communale de Lens et implanter une maison des jeunes dans l'ancienne gendarmerie. Un projet cher au benjamin de la liste (24 ans), Lucas Dramaix (7ème sur la liste) : "Je vois que maintenant tous les jeunes, comme mon petit frère, sont toujours sur leur Playstation ou téléphone, analyse ce dernier. Un endroit où ils pourraient se rassembler et faire des jeux de société, du billard et diverses activités, ou rencontrer d'autres jeunes de la commune, pourrait être une bonne idée. Car ils pourraient se rencontrer en dehors des réseaux sociaux et je pense que ça peut être quelque chose d'agréable pour eux de découvrir le monde extérieur".
En tout cas Lens Demain ne s'en cache pas, le mouvement désire faire mieux que l'actuelle majorité du groupe MDC (le Mouvement Démocratique Communal). "Je pense que cela ne va pas être très compliqué, lance Laurence Lelong (2ème sur la liste). On l'a dit tout à l'heure, ce qu'on leur reproche c'est de toujours essayer de trouver des responsables. Avant c'était l'ancienne majorité qu'ils critiquaient, c'est ensuite devenu le covid et la guerre en Ukraine. Beaucoup d'excuses pour ne même pas aboutir à de petits projets. Mais pour donner par contre de grands projets à d'autres communes, ce qui est incompréhensible. On veut faire beaucoup mieux et je pense que Lens Demain, c'est aujourd'hui et qu'on est prêt à le faire".