Cette année, le dépouillement des bulletins de vote sera entièrement assisté par ordinateur, dans tous les bureaux de l'arrondissement de Mons-Borinage. Une formation a été dispensée aux principaux acteurs de ce travail. En pratique, l'arrivée d'un dépouillement assisté par ordinateur, nommé Patsy, devrait accélérer les opérations le 9 juin prochain. Explications.
Ils sont concentrés. Curieux pour certains de découvrir le logiciel Patsy qui viendra les assister lors du dépouillement des élections. Pour le 9 juin, 2000 bureaux belges utiliseront le système, notamment tous ceux de l'arrondissement de Mons-Borinage. De quoi faciliter le travail et accélérer l'obtention des résultats.
« Habituellement, on comptait les bulletins les uns après les autres et cocher des listes. Nous espérons que ce sera plus facile avec ce système qui permettra l'encodage sans erreur, du premier coup. On espère aussi que cela permettra aussi de regrouper plus facilement les informations » explique Laurent Schretter, Président du bureau principal de la circonscription de Mons-Borinage.
« Ce qui posait souci c'était souvent les comptes à la fin. Comme c’est l'ordinateur qui va faire les comptages finaux, il ne devrait pas y avoir d'erreurs. Au niveau des bureaux principaux, il y aura une clé USB à injecter pour collecter l'ensemble des résultats pour Mons. Donc on s'attend à une nuit moins longue » sourit Béatrice Depotter, coordinatrice des élections pour la Ville de Mons
Même si le dépouillement est assisté, il faudra toujours 4 assesseurs par bureau avec un président et un secrétaire. Les premières étapes du processus seront toujours les mêmes.
« On réceptionne une urne, on ouvre les bulletins après les avoir comptés. On les trie entre valables, blancs et nuls. On prend des paquets de bulletins valables, on se met devant la machine 1. Un assesseur lit le bulletin, l'autre encode le résultat via l'écran tactile. La deuxième machine fera le même travail consécutivement, dans le même ordre » explique Mathieu Roger, Business development manager pour Civadis, la firme informatique qui a conçu le logiciel.
Et c'est cette façon de fonctionner qui permettra de repérer rapidement les éventuelles erreurs. Toutes les précautions sont également prises pour éviter les intrusions extérieures, un risque qu'il ne faut pas négliger.
« Les PC fonctionnent en stand alone et sont reliés via un câble réseau, sans être reliés à Internet. Le logiciel se trouve sur des clés USB qui seront fournies à chaque président de bureau de dépouillement » souligne Mathieu Roger
« Les menaces informatiques vu les tensions internationales existent. Il ne faut pas faire de l'angélisme et donc on doit se préparer et voir s'il existe d'autres solutions de secours » souligne Laurent Schretter.
Des solutions de secours mais aussi des solutions d'aide le jour J. Les machines ne sont pas à l'abri d'une panne, par exemple. Mais tout est prévu.
« Une machine peut tomber en panne mais on a prévu de placer des techniciens dans les cantons qui utilisent le dépouillement informatique. Ils pourront intervenir rapidement pour remplacer une machine défectueuse et un help-desk téléphonique permettra de répondre aux questions qui pourraient survenir en cours d'utilisation du logiciel » indique Mathieu Roger.
Pour que les présidents de bureau et leurs assesseurs ne soient pas surpris par le logiciel, ils ont déjà pu faire quelques tests avec de faux bulletins de vote. De quoi se familiariser avec ce système qui sera généralisé pour les élections communales et provinciales d'octobre, du moins en Région wallonne.