L'épidémie de grippe sévit depuis les vacances de Noël. Un pic est attendu d'ici 2 à 3 semaines. Conséquence: les patients sont plus nombreux. Les généralistes sont débordés, mais dans les hôpitaux le flux est plutôt bien géré pour le moment.
Nouvelle consultation ce matin pour le docteur Provenzano. Un patient qui souffre de courbatures, de toux et d’un mal de gorge. En cette période d’épidémie de grippe. Il n’est pas un cas isolé.
"On est en plein dans la saison des grippes, ça c'est sûr. Au cabinet, on a une majoration des consultations notamment pour les syndromes grippaux, mais il y a une multitudes de virus qui restent en circulation comme des rhinovirus ou para-influenza. On a énormément de virus qui donnent plus ou moins les mêmes symptômes", explique la doctoresse
Fatigue, maux de tête, température, courbatures, nez bouché ou encore toux et gorge qui gratte. Que faire si ces symptômes se manifestent ?
"Il ne faut pas oublier le bon sens. La première chose à se demander c'est est-ce que j'ai des symptômes de gravité? Des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires, des essoufflements majeurs? Si je n'ai pas tout ça, que j'ai un peu de température, la gorge qui gratte, etc. alors j'appelle mon médecin traitant dans les heures de cabinet. Il est important de passer par son médecin traitant même si les délais sont un peu plus longs", commente le docteur Provenzano
Avertir son médecin et surtout éviter de foncer aux urgences. A Epicura, à Hornu, les salles d’attente sont bien remplies, mais on est loin d’un scénario comme à Bruxelles ou à Liège où les hôpitaux sont saturés par les hospitalisations pour cause de grippe
"Effectivement, il y a une augmentation du nombre de patients, mais c'est gérable pour l'instant. On ne rencontre pas la même situation qui a été constatée sur Liège ou Bruxelles. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne va pas rencontrer cette situation dans les jours qui viennent", explique Kevin Noël, chef infirmier des urgences
Pour le moment, Sciensano maintient un code jaune. La situation est étudiée chaque semaine. Et des mesures sont prêtes à être adoptées si on passe en code orange, voire en rouge.
"Il y a différentes actions qui peuvent être mises en place. Une augmentation du nombre de lits, plus de personnel ou une réaction au niveau des patients programmés en opération ou autre. Mais ça reste une décision médico-infirmière et plus précisément de la direction", ajoute le chef infirmier
Les gestes de prévention restent les mêmes : se laver les mains régulièrement, tousser dans son coude, garder 1m50 de distance en cas de symptômes et penser à porter un masque ! Le pic de l’épidémie est attendu dans les 2 à 3 semaines.